Coronavirus : les raisons de la fermeture des frontières extérieures de l’Union européenne

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Emmanuel Macron a annoncé lundi soir la fermeture des frontières extérieures de l’espace Schengen et de l’Union européenne pour 30 jours à compter de mardi midi, lors de son allocution concernant les nouvelles mesures prises pour lutter contre le coronavirus. La commission européenne va proposer la même mesure mardi soir.

Lundi soir, au cours de son allocution, Emmanuel Macron a annoncé plusieurs mesures drastiques pour lutter contre la propagation du coronavirus, qui entreront en vigueur mardi à midi. Parmi elles, la fermeture des frontières de l’espace Schengen et de l’Union européenne pour 30 jours. Des réunions téléphoniques avec les dirigeants européens sont prévues mardi à 17h. Mais pourquoi se fermer du reste du monde ?

Toute entrée de ressortissants non membres de l’Union sera interdite, exceptions faites des Britanniques, des Suisses, et des Norvégiens. A Bruxelles comme à Paris, on explique que le virus existe déjà entre les pays européens et qu’il ne faut pas surcharger encore plus leurs systèmes de santé, notamment parce qu’il y a des zones où on fait peu de tests – comme les Balkans ou l’Afrique du Nord par exemple.

Se confiner vis-à-vis de l’extérieur pour être plus souple à l’intérieur de l’UE

La commission européenne va donc proposer mardi soir une fermeture vis-à-vis du reste du monde pour un mois. Une restriction appliquée en France avec quelques heures d’avance. Mais derrière cette mesure, il y a clairement une intention politique : rassurer les citoyens et limiter les fermetures de frontières internes qui, pour l’heure, tombent en cascade : Espagne, Allemagne, Hongrie, etc.

L’espoir, explique une source européenne, c’est qu’en se confinant vis-à-vis de l’extérieur, on puisse être plus souple à l’intérieur. Car Bruxelles veut préserver le marché unique et la circulation des marchandises. Au minimum, la commission plaide pour qu’il reste des points de passage ouverts et express entre les pays pour le matériel médical et la nourriture. Un diplomate conclut : « la solidarité avec l’Europe doit être plus forte que vis-à-vis de l’extérieur, sinon notre projet n’a plus aucun sens ». (Radio Europe1-France)