OTAN: Stoltenberg, «ce n’est pas la Russie qui décide de l’éventuelle adhésion de l’Ukraine»

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(Rome, Paris, 10 décembre 2021). « L’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN sera décidée par les 30 pays alliés et par l’Ukraine elle-même. Nous ne pouvons pas accepter que la Russie puisse contrôler ce que font les autres pays et donc la Russie n’a aucun mot à ce sujet ».

C’est ce qu’a déclaré le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, lors de la conférence de presse conjointe avec le nouveau chancelier allemand, Olaf Scholz, comme le rapporte le site de la chaine italienne «Rai News».

« La position de l’OTAN en ce qui concerne nos relations avec l’Ukraine reste inchangée, c’est un principe fondamental selon lequel chaque nation a le droit de choisir sa propre voie, y compris le type d’accords de sécurité auxquels elle souhaite participer », a-t-il déclaré aux journalistes à Bruxelles.

La promesse de Biden à l’Europe de l’Est : « Nous vous défendrons »

Une série d’appels téléphoniques pour rassurer les alliés de l’OTAN en Europe de l’Est que les États-Unis, face à la menace de Moscou, seront toujours à leurs côtés. Et pour s’assurer qu’aucune décision sur les arrangements futurs dans la région ne sera prise dans leur dos.

Joe Biden l’a fait savoir, lorsqu’il a fait le point sur la crise frontalière entre la Russie et l’Ukraine, avec les dirigeants de l’Estonie, de la Lettonie, de la Lituanie, de la Pologne, de la République tchèque, de la Slovaquie, de la Hongrie, de la Roumanie et de la Bulgarie.

« Nous vous défendrons », a-t-il promis, « nous respecterons notre engagement sacré envers l’article 5 de l’Alliance atlantique », qui prévoit la défense mutuelle. C’est pourquoi Washington s’efforcera d’assurer un soutien accru, y compris militaire, à l’Europe de l’Est. L’objectif est une position de l’OTAN « unie, prête et résolue » pour la défense collective de tous les alliés. Mais l’une des grandes préoccupations du bloc d’Europe de l’Est est d’être exclue des décisions qui les touchent de très près, ajoute la Rai.

Les craintes sont alimentées à la fois par la volonté de Biden d’ouvrir une confrontation de haut niveau avec l’administration de Vladimir Poutine, qui pourrait débuter dans les prochains jours, et par la volonté de la Maison Blanche d’impliquer de plus en plus directement les alliés occidentaux de l’OTAN, la France, l’Italie le Royaume-Uni et Allemagne dans la gestion de la crise. « Ce ne sont pas seulement quatre pays qui peuvent parler au nom de l’Alliance atlantique », a déclaré le président polonais, Andrzej Duda, lors de l’entretien téléphonique avec le locataire de la Maison Blanche.

Joe Biden a ensuite réaffirmé l’engagement des États-Unis à continuer sur la voie de la coordination et des consultations étroites avec tous les alliés et partenaires transatlantiques. Lors d’un autre appel téléphonique, celui avec le leader de Kiev, Voldymyr Zelenski, Biden a déclaré qu’«il n’y aura pas de décision sur l’Ukraine sans l’Ukraine ». Un « engagement inébranlable », a souligné le président américain, non seulement des Etats-Unis, mais de l’ensemble de l’OTAN.

Biden a ensuite réitéré que l’Amérique est prête à soutenir « des mesures de confiance pour faire avancer la mise en œuvre des accords de Minsk, en soutien au format Normandie » : la diplomatie – a-t-il répété – est le meilleur moyen de faire des progrès significatifs sur la résolution du conflit ».

Selon « Radio France Internationale », Olaf Scholz a de son côté exprimé vendredi à Bruxelles la « profonde préoccupation » de l’Allemagne face aux troupes russes massées à la frontière avec l’Ukraine, appelant l’UE à « maintenir sa fermeté » face à Moscou. Le nouveau chancelier allemand et le président français Emmanuel Macron, qu’il a également rencontré plus tôt vendredi à Paris, ont affiché leur volonté de poursuivre la médiation franco-allemande dans la crise ukrainienne, une initiative qualifiée de « base positive » par Olaf Scholz.