France: Emmanuel Macron présente les priorités de la présidence française de l’UE (en direct)

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«C’est un moment historique», affirme Emmanuel Macron pour débuter, lors de sa prise de parole.

  • C’est tout à la fois un rôle qui consiste à pousser évidemment nos priorités, nos ambitions, nos propre agenda, mais également à être les dépositaires d’une forme d’harmonie et d’accords européens qui doivent émerger durablement.

  • S’il fallait résumer en une phrase cette présidence : nous devons passer d’une Europe de coopération à l’intérieur de nos frontières à une Europe puissante. Dans le monde, pleinement souveraine, libre de ses choix et maître de son destin. C’est ça l’objectif.

  • Le premier axe de cette présidence c’est une Europe plus souveraine, une Europe capable de maîtriser ses frontières.

  • Pour éviter que le droit d’asile qui a été inventé sur continent européen ne puisse être dévoyé, nous devons absolument retrouver une Europe qui sache protéger ses frontières et retrouve sur la question migratoire, une organisation politique qui nous mettent en situation de défendre ses valeurs. Emmanuel Macron annonce une réforme de l’espace Schengen « autour de deux priorités ». « La première, ce sera la mise en place d’un pilotage politique de Schengen, comme nous l’avons fait pour la zone euro », assure-t-il. L’espace Schengen est un espace de libre circulation des personnes. Il regroupe 22 des 27 Etats membres de l’UE, plus la Norvège, l’Islande, la Suisse et le Liechtenstein. La Bulgarie, la Roumanie, Chypre et la Croatie ne font pas partie de l’espace Schengen. Toute personne (ressortissante de l’UE ou d’un pays tiers), une fois entré sur le territoire de l’un des pays de l’espace Schengen, peut franchir les frontières des autres pays sans contrôles. Les vols aériens entre l’espace Schengen sont considérés comme des vols intérieurs. Nous souhaitons porter la création d’un mécanisme de soutien d’urgence aux frontières en cas de crise.

  • Un deuxième élément clé d’une Europe souveraine, c’est évidemment d’avancer sur notre politique de défense.

  • Le troisième axe de cette Europe souveraine, c’est la stabilité et la prospérité de notre voisinage. Il n’y a pas d’Europe si nous ne décidons pas en Européens d’avoir notre propre stratégie, notre propre agenda.

  • Depuis mon mandat, j’ai fait de la relation avec l’Afrique une priorité et je crois en effet profondément que le lien entre nos deux continents qui bordent les deux rives de la Méditerranée est le grand projet politique et géopolitique des décennies à venir.

  • Sur le climat, nous devons accompagner dans sa transition énergétique et climatique le continent africain. Nous ne pouvons pas laisser les Etats africains en solution. Leurs défis sont encore plus importants que les nôtres.

  • Le troisième grand axe de cette coopération entre l’Afrique et l’Europe est la sécurité « pour faire face à la montée du terrorisme sur ce continent ». « C’est ce que nous faisons dans le cadre justement de nos actions au Sahel ».

  • « On a eu l’occasion de le faire quand certains de nos partenaires ont appelé au secours. Mais les réponses sont trop tardives. Il nous faut créer véritablement ce mécanisme de soutien », a encore avance le chef de l’Etat, en faisant référence aux tensions aux frontières de la Biélorussie.

  • Le président Macron souhaite « porter la création d’un mécanisme de soutien d’urgence aux frontières » : « Nous souhaitons porter la création d’un mécanisme de soutien d’urgence aux frontières. Quand un état membre doit soudainement faire face à une crise qui exige de renforcer les frontières extérieures de l’Union, il doit pouvoir compter sur l’appui de Frontex mais aussi le renfort solidaire des Etats-membres avec des policiers et des gendarmes ».

  • « Nous organiserons un sommet entre l’Afrique et l’Union européenne qui se tiendra en février à Bruxelles et qui réunira les dirigeants de l’Union africaine et européens. L’objectif de de ce sommet est de refonder en profondeur la relation ».

  • Emmanuel Macron évoque le « Digital Markets Ac » (DMA), qui porte sur les marchés. Il vise à réprimer les pratiques anticoncurrentielles des grands groupes de la Silicon Valley, notamment Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft (les « Gafam »).

  • L’Europe s’est toujours construite sur ces deux piliers la compétitivité, la capacité à produire et innover, mais aussi sa capacité à avoir des préférences collectives et des équilibres sociaux.

  • Si notre Europe ne protège pas et ne protège pas mieux les plus faibles, si elle laisse prospérer le dumping social, apparaît un marché sans règles où ne se retrouvent plus les classes moyennes et les classes populaires. C’est cette Europe-là qui a nourri le Brexit.

  • « Nous devons y mener une politique de réengagement mais aussi d’investissement pour lutter contre les interférences, les manipulations qui sont le fait de plusieurs puissances régionales qui cherchent à travers les Balkans à déstabiliser l’Europe ». « Je crois que ce travail qui est un travail politique et économique est un véritable agenda de souveraineté pour notre Europe. On ne pourra pas bâtir l’Europe de paix des 50 prochaines années si nous laissons les Balkans occidentaux dans la situation dans laquelle ils sont aujourd’hui ».

  • Emmanuel Macron annonce que l’UE va avancer sur le projet de « la directive sur les salaires minimum dans l’Union européenne, qui définit non pas un SMIC européen comme une moyenne, mais tire tous les bas salaires vers le haut grâce à un salaire minimum décent ». Nous agirons aussi pour l’égalité entre les femmes et les hommes avec la directive sur la transparence salariale qui vise à mettre fin aux écarts salaires entre les femmes et les hommes.

  • « Il nous faut inventer les solutions de décarbonations de notre économie qui soient compatibles avec un agenda de croissance. Le 14 juillet dernier, la commission européenne a présenté un ensemble de textes législatifs traduisant concrètement notre objectif de neutralité carbone d’ici 2050 et de réduction de 55% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 ».

  • Réfléchissons à un service civique européen de 6 mois ouvert à tous les jeunes de moins de 25 ans. Pour un échange universitaire ou d’apprentissage, un stage ou une action associative. Ce service civique européen, c’est une proposition que nous, on fait les jeunes Européens qui ont été remises au ministre compétent.

  • Quand on considère que l’Europe est un acquis, on ne se bat plus pour elle. Quand on oublie que l’Europe est ce qui nous a fait, ce qui nous forge, c’est ce qui nous lie.

  • La présentation d’Emmanuel Macron est terminée. Débute alors la séance de questions-réponses.