Langage inclusif: face à la polémique, la Commission européenne fait marche arrière

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Après un début de polémique lié à l’existence d’un document interne recommandant un langage plus inclusif, la Commission européenne a décidé de le retirer.

« Certains exemples fournis dans les recommandations sur la communication inclusive ont suscité des préoccupations », a reconnu la commissaire européenne à l’Égalité, Helena Dalli. Elle a annoncé mardi 30 novembre, le retrait d’un document interne contenant une série de recommandations pour communiquer de façon plus « inclusive ».

Il prônait notamment d’éviter certains mots ou expressions, comme « la période de Noël ». La Commission recommandait de ne pas « présupposer que tout le monde est chrétien ». Le document conseillait aussi de bannir l’expression « mesdames et messieurs » au profit de « chers collègues », ainsi que les noms de métier au masculin comme « policeman » (policier) ou « workman » (ouvrier).

Des changements polémiques

Des conseils qui ont fait quelques émules. « Au nom de l’inclusivité, la Commission européenne va jusqu’à annuler Noël », s’indignait dimanche le quotidien italien « Il Giornale ». Toujours dans la presse, Le Point a dénoncé un « lexique bien-pensant », « petit livre rouge de l’anti-sexime et de l’égalité en tout genre ».

« La Commission européenne veut bannir (ces) mots car elle les juge discriminatoires », a fustigé ce mardi Marine Le Pen sur Twitter. « Ces technocrates (qui) montrent leur vrai visage : celui de l’ennemi de nos identités, de nos racines, de nos traditions », a-t-elle décrié.

Aucune obligation

Face aux critiques, la commissaire maltaise Helena Dalli a expliqué que sa démarche était « d’illustrer la diversité de la culture européenne et mettre en valeur la nature inclusive de la Commission ». Elle a toutefois estimé que le document nécessitait d’être retravaillé.

Elle a ajouté que ses services travaillaient à « une version actualisée » de ces consignes, rédigées en anglais et destinées au personnel de la Commission pour leur communication, à la fois interne et externe. Interrogé sur ce retrait provisoire, le porte-parole de la Commission, Eric Mamer, a précisé que « ce n’était pas du tout un document qui aurait eu une quelconque valeur obligatoire ». (Sud-Ouest)