Le patron de Dassault Aviation reste prudent sur la signature d’un contrat de Rafale avec Abou Dhabi, mais il reste optimiste sur une issue favorable.
« La réussite du Rafale est avérée et ça va continuer », a promis sur Europe 1 Éric Trappier, PDG de Dassault Aviation. En effet, l’année a vu la signature de nombreux contrats pour l’avion de combat français. Dernier en date, celui avec l’Egypte pour 30 appareils. Un autre pourrait suivre dans les Emirats Arabes Unis. Dassault est en passe de signer un gros contrat avec Abu Dhabi. La commande pourrait être officiellement annoncée lors d’un déplacement d’Emmanuel Macron dans le pays prévu entre le 2 et le 4 décembre. Le nombre d’appareils n’a pas été dévoilé. A l’origine, l’appel d’offre portait sur 63 Rafale au standard F4. Ce modèle de dernière génération équipera l’armée française en 2025.
Les discussions entre Paris et Abou Dhabi ont démarré en 2008 et par deux fois, en 2011 et en 2015, la France était prête de signer sans aboutir. « Nous sommes tenaces, nous ne lâchons jamais rien », indique Éric Trappier. Malgré tout le dirigeant reste prudent jusqu’à l’annonce officielle qui sera faite par l’Elysée début décembre. Cette prudence est une règle dans l’industrie, mais elle est plus encore de mise avec le dossier suisse. Se déclarant ouvertement favorable à l’avion français, la confédération helvétique a finalement opté pour le F-35 après une visite éclair de Joe Biden. 2021 aura finalement été la confirmation de l’excellence française en matière d’aviation de combat. Malgré le Covid et les contraintes sanitaires sur l’industrie, Dassault a signé des contrats avec la Grèce (18 appareils), la Croatie (12) et l’Egypte (30). Trois appels d’offres sont en cours avec l’Inde (110 appareils), la Finlande (64) et l’Indonésie (36). Rien n’était pourtant acquis avec le Rafale qui a mis de nombreuses années à décoller avec de connaitre le succès à l’export. (BFMTV/Agence Nova)