Pakistan: attentat suicide contre un convoi chinois, deux morts et quatre blessés

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Deux garçons, respectivement âgés de 10 et 11 ans, ont été tués et au moins quatre autres personnes, dont un citoyen chinois, ont été blessées hier dans un attentat suicide contre un convoi transportant des citoyens chinois vers la ville côtière de Gwadar, dans le sud-ouest du Pakistan. Cela a été rapporté par le journal pakistanais « Dawn », cité par l’agence italienne «Nova News». L’attaque a été revendiquée par l’Armée de libération du Baloutchistan (BLA), une organisation militante basée en Afghanistan. Selon des sources citées par le journal, des citoyens chinois, qui travaillaient à la construction du projet d’infrastructure routière « Gwadar East Bay Expressway », dans le cadre de l’initiative New Silk Road, retournaient au camp où ils séjournent lorsque l’explosion s’est produite. Selon un officier de police, la cible de l’agresseur était les véhicules transportant des citoyens chinois.

Selon Radio France Internationale, un véhicule criblé d’impacts, tôles déformées, vitres soufflées par l’explosion, les photos sur les médias d’État chinois, ce samedi 21 août, témoignent de la violence de la bombe déclenchée par le kamikaze au passage du convoi. A bord des véhicules, des ouvriers et des cadres travaillant sur la nouvelle autoroute reliant le port de Gwadar à la voie express de Makran au Baloutchistan. C’est l’été de tous les dangers pour les projets de Pékin au Pakistan : le 14 juillet dernier, 13 personnes dont 9 ressortissants chinois ont perdu la vie dans un bus se rendant au barrage de Dasu, dans la province du Khyber Pakhtunkhwa. Une autoroute, un barrage hydroélectrique… En mai 2019 déjà, une attaque contre un hôtel de luxe surplombant le port en eau profonde de Gwadar, avait causé la mort d’au moins huit personnes. A chaque fois, ce sont des projets phare du corridor économique Chine-Pakistan (CPEC) qui sont pris pour cible – plus de 40 milliards d’euros pour le port de Gwadar, 140 millions d’euros pour la Gwadar eastbay Expressway. Des projets dont le calendrier est souvent reporté en raison des difficultés rencontrées sur le terrain et parfois du ressentiment d’une partie de la population locale vis-à-vis de la saisie des terres et des ressources.