(Rome, 14 juillet 2021). Les troupes, les drapeaux et les blindés sont de retour sur la célèbre avenue parisienne des Champs-Elysées à l’occasion de la fête nationale. Après une année sans défilé militaire en raison de la pandémie de Covid-19, la France renoue mercredi 14 juillet avec cette tradition, même si la prudence reste de mise face à la propagation du très contagieux variant Delta. Soixante-treize avions participent au défilé aérien de la Fête nationale. Parmi eux, l’A400M Atlas. L’énorme Airbus militaire remplace peu à peu les Transall, qui vont quitter la flotte de l’armée de l’air en 2023. Il vole deux fois plus loin et plus vite que le Transall (à Mach 0,75), emporte une charge quatre fois supérieure, pouvant embarquer dans sa soute-cathédrale un canon Caesar ou un ou deux blindés, ou n’importe quel modèle d’hélicoptère – rotor démonté. Le cockpit de l’A400M ressemble, en plus spartiate, à celui d’un avion de ligne moderne, avec ses larges écrans, ses commandes électriques, la manette en forme de joystick maniée en douceur par les pilotes. Nous étions à son bord pour le vol d’entraînement.
Tous les blindés et autres véhicules spécialisés ou légers de l’armée de Terre arboreront la couleur Brun Terre de France.
A 10 heures, le Président Emmanuel Macron est monté dans le command car pour passer les troupes en revue sur les Champs-Elysées en compagnie du chef d’état-major des armées, le général François Lecointre. Ce dernier a annoncé qu’il allait quitter le service actif, après quatre années passées à la tête des armées. Il fera son adieu aux armes le 21 juillet, avant que le général Thierry Burkhard lui succède. Puis le chef de l’Etat a pris place dans la tribune, aux côtés de son épouse Brigitte et des autres membres du gouvernement. Il préside ces festivités pour la dernière fois de son quinquennat.
La Patrouille de France a décollé, les neuf Alphajet forment le drapeau français et passent au-dessus des Champs.
Les différents appareils de l’Armée de l’Air défilent. Parmi eux, il y a notamment le Falcon, utilisé principalement pour la sécurité environnementale (détection des pollutions en mer, pêche illite dans la ZEE française, lutte contre le narcotrafic).
Cet avion est suivi par les ATL2, utilisés pour la surveillance maritime. Ce sont des frégates volantes utiles dans la lutte anti-sous-marins, utilisés au-dessus de l’Atlantique et dans le cadre de l’opération Barkhane.
Les forces spéciales sont suivies par les élèves de l’école Polytechnique. Les filles défilent pour la première fois en pantalon.
Les élèves de la gendarmerie nationale arrivent. Ils portent un képi appelé le taconnet et leur plume est bleue.
Ensuite arrivent les élèves de l’école militaire des aspirants de Coëtquidan. Cette formation est présente pour la première fois au 14 juillet.
L’école navale et l’école de l’air sont également présentes. Les élèves sont suivis par l’école nationale supérieure de techniques avancées (ENSTA) Bretagne.
L’école du Commissariat des Armées puis des élèves des Écoles du Service de Santé des Armées. Ces élèves ont notamment été mobilisés durant la crise sanitaire en intervenant dans les hôpitaux militaires, au plus fort de la crise et en participant à la campagne de vaccination.
L’école de gendarmerie de Châteaulin est suivie de l’école de formation de sergents basée à Saint-Maixent, dans les Deux-Sèvres.
L’École de Maistrance suit, elle assure la formation initiale des officiers mariniers (sous-officiers de la Marine) qui constituent l’ossature de la Marine nationale. C’est l’école des métiers de la marine.
Ensuite, l’École de Rochefort défile. Tous les sous-officiers de l’Armée de l’air passent par cette école. Les élèves sont suivis par les élèves de l’école des Mousses. Le plus jeune d’entre eux ont 16 ans.
Le premier et le deuxième régiment d’infanterie de la garde républicaine sont suivis par la brigade des « héros du quotidien ». Ils représentent 130.000 gendarmes qui ont eu un comportement remarquable pendant l’année. Certains ont notamment été mobilisés lors des inondations de la vallée de la Roya.
Le colonel Renaud Merlin, chef de corps du régiment de marche du Tchad défile devant le drapeau et sa garde. Ils défilent en deux blocs pour démontrer la force du collectif : « Plus on est nombreux, plus on est forts ! ».
Le 31eme régiment du génie est opérationnel sur tous les fronts. Ce sont avant tout des soldats. Sur le théâtre d’opérations, ils aident à la progression de l’armée et empêchent celle de l’ennemi.
Le lieutenant-colonel Frédéric Moutin, chef de corps du 86eme régiment d’artillerie d’Afrique depuis le 2 juillet 2021, défile devant 113 militaires. Les militaires de ce régiment portent une ceinture rouge, tradition des régiments d’Afrique.
Le 3ᵉ régiment (du soutien) du matériel, le service militaire adapté et les formations militaires de la sécurité civile arrivent.
Le point commun de la Brigade de Sapeurs-pompiers de Paris avec les autres troupes qui défilent sur les Champs-Elysées le 14 Juillet : C’est un corps militaire, contrairement aux autres pompiers français, excepté les marins-pompiers de Marseille. Avec plus de 8.500 soldats du feu, la BSPP est aujourd’hui le plus grand corps de sapeurs-pompiers d’Europe, et le troisième dans le monde, après ceux de Tokyo et New-York. Chaque année, le bataillon recrute 1200 sapeurs-pompiers.
Le commandement de l’espace arrive. Ce service interarmées de l’Armée française dépendant du Chef d’état-major de l’Armée de l’air et créé le 8 septembre 2019. Son but est de « disposer d’une défense spatiale renforcée », et disposer d’une autonomie stratégique spatiale.
Le commissaire en chef de première classe Laurent Paccaud (Service du Commissariat des Armées) défile devant une formation de 79 militaires issus d’une cinquantaine d’organismes. Ce détachement représente l’engagement du service du commissariat des armées dans le cadre du soutien des opérations françaises dans la bande sahélo-saharienne.
La médecin en chef Ariane Michaud (Service de santé des Armées) défile en tête suivie de deux chefs de section. Les personnels composant le bloc sont issus d’unités particulièrement mobilisées pendant la crise de Covid-19, notamment lors du déploiement des hôpitaux militaires à Mayotte, en Guadeloupe et en Guyane.
Les écoles nationales de police sont également présentes lors de ce défilé. Les élèves sont suivis par l’école nationale supérieure des officiers de sapeurs-pompiers. Le concours de lieutenant de sapeur-pompier est accessible à toute personne titulaire d’un diplôme de niveau BAC+2. Entre 5.000 et 6.000 officiers de sapeurs-pompiers sont formés chaque année.
Les représentants de l’administration pénitentiaire sont présents. Ils sont présents dans les maisons d’arrêt, mais aussi les 170 condamnés qui ne sont pas en prison.
Pour la première fois, des représentants de la Police nationale défilent lors de ce 14 juillet. Ce sont des policiers de Nice qui sont présents car cette année marque également le 5ème Anniversaire de l’Attentat sur la Promenade des Anglais.
Les légionnaires défilent, à un rythme plus lent que les autres formations. Ils sont reconnaissables avec leur barbe, leur tablier et leur hache.
Le colonel Nicolas Meunier, chef de corps du 1er régiment étranger de cavalerie est en tête, suivi de l’étendard et sa garde. Le 1er régiment étranger de cavalerie est l’unique régiment de la légion étrangère spécialisé dans le combat des blindés. Il s’est illustré à Barkhane. Les militaires défilent à pied, mais vous verrez leurs véhicules tout à l’heure lors du passage du 1er Régiment de Spahis.
Le défilé aérien reprend avec l’arrivée de 23 hélicoptères. Il y a notamment les écureuils, qui sont utilisés pour des opérations de surveillance.
Le défilé motorisé commence. Il est ouvert par les motocyclistes de la gendarmerie et de la police nationale.
Le commandement de la logistique des forces défile. Il assure la cohérence de la logistique opérationnelle pour toutes les opérations en milieu aéroterrestre. Sa devise rappelle la formule du président de la République puisque c’est « Quoi qu’il en coûte ».
Le premier de régiment de Spahis, basé à Valence, défile. Les militaires portent le nouveau treillis de l’armée française.
Le 28eme régiment de Transmission assure l’appui au commandement des forces interarmes et interarmées en métropole comme en opération. 14 véhicules défilent. C’est l’appui informatique et radio du commandement des forces ; ils installent toutes connections même sur les terrains les plus difficiles. La majorité du personnel composait le groupement tactique transmissions de l’opération Barkhane au Mali et au Tchad.
Les militaires du Groupement logistique de l’Armée de terre qui défilent, assurent les opérations de logistique, de réparation et ravitaillent les convois.
Dix véhicules de la brigade des pompiers de l’air défilent maintenant. Ils ont notamment été utilisés lors de la crise sanitaire pour transporter des malades de Covid-19.
Chaque jour, les femmes et les hommes du SEO (Service de l’énergie opérationnelle) assurent l’intégralité de la chaîne d’approvisionnement dédiée au soutien pétrolier des forces armées. 15 véhicules sont présents.
C’est au tour de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris. 14 véhicules dont les camions portant une grande-échelle sont présents. Ils sont très sollicités et peuvent intervenir jusqu’à 48 fois par heure.
C’est par le régiment de cavalerie de la garde républicaine que termine ce défilé. Il s’agit de la plus grande « formation montée » au monde et de la dernière unité à cheval de l’Armée française. Sur le thème de la « jeunesse engagée », 120 jeunes incluant 12 élèves de lycées militaires, et autant de membres du Service militaire adapté, du service militaire volontaire, des jeunes sapeurs-pompiers et du Service civique exécutent plusieurs morceaux musicaux et terminent par la Marseillaise. (Agences/TV/Médias)