(Rome, 09 juillet 2021). L’Iran utilise des milices en Irak et en Syrie pour faire pression sur les États-Unis. Intensification des attaques contre des cibles militaires américaines dans les deux pays
L’escalade des attaques contre les forces américaines en Irak : les coupables sont les milices chiites, qui ont reçu le feu vert de l’Iran pour accentuer la pression sur les soldats américains, comme le rapporte Francesco Bussoletti dans «Difesa & Sicurezza». Cela a donné lieu à une série d’attaques, culminant avec trois attaques aux roquettes et aux drones, survenues au cours des dernières 48 heures. Le bilan est de deux soldats légèrement blessés sur la base aérienne d’Ain Al-Assad, la plus grande du pays du Moyen-Orient, qui abrite à la fois des avions de chasse et des avions téléguidés utilisés dans la lutte contre les ex-djihadistes de l’Etat islamique. L’ambassade américaine à Bagdad a également été la cible de missiles de la guérilla. Le système de défense interne en a intercepté un, tandis que l’autre est tombé à l’extérieur du périmètre. L’offensive en Irak fait d’ailleurs suite à l’agression contre la base internationale d’al-Omar à Deir Ezzor en Syrie et celle contre l’aéroport d’Erbil au Kurdistan.
Téhéran ne peut cependant pas placer la barre trop haut pour éviter d’avoir l’effet inverse dans les négociations nucléaires avec les États-Unis et les guérilleros craignent les frappes aériennes de l’opération «Inherent Resolve».
L’escalade avec les attaques des milices paramilitaires chiites contre les militaires américains en Irak et en Syrie a un objectif précis : accroître la pression sur Washington pour qu’il assouplisse ses positions dans les négociations nucléaires avec Téhéran, ajoute Francesco Bussoletti dans son analyse. Les attaques, cependant, ne peuvent dépasser une certaine limite. Les États-Unis, en effet, disposent d’une arme très redoutée par la guérilla : des chasseurs et des drones, contre lesquels les groupes pro-Téhéran n’ont guère de défense. Des représailles aériennes sont prévues et attendues, mais il est à craindre qu’elles soient trop intenses ou étendues. En outre, la République islamique ne veut pas courir le risque de subir l’effet inverse dans les négociations, à savoir un nouveau durcissement de la position américaine.