(Rome, 04 juillet 2021). Le président de la République, Sergio Mattarella, a atterri à Paris où il effectuera une visite d’Etat jusqu’au 6 juillet. A son arrivée dans la capitale française, le président Mattarella visite le Musée national de la céramique de Sèvres, accompagné de la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili. Le lundi 5 juillet au matin, il sera reçu au Palais de l’Elysée par le président de la République française, Emmanuel Macron. A l’issue des entretiens, les deux chefs d’Etat publieront des déclarations à la presse (avant un dîner d’État prévu le soir, ndlr).
Mattarella en France : démonstration de «pleine compréhension» entre l’Italie et la France
Ainsi commence la visite officielle de Mattarella en France. Selon l’agence italienne «Nova News», il s’agit d’une visite tant attendue par les deux parties, déjà prévue en octobre dernier mais reportée en raison de la pandémie. Cette visite, qui durera trois jours et se terminera le 6 juillet, fait également suite à la rencontre entre Mattarella et Macron en mai 2019 lorsqu’à Amboise et Chambord, ils ont célébré ensemble le 500e anniversaire de la mort de Léonard de Vinci. Comme l’indiquent des sources du Quirinal citées par « Nova », ce que Mattarella entame aujourd’hui est une visite qui vise à témoigner de la « pleine compréhension » et de la « coopération renforcée » entre Paris et Rome, qui s’est déjà concrétisée sur plusieurs fronts, comme en témoignent par exemple les accords sur le «Next Generation Eu», sur d’autres dossiers prioritaires pour l’UE et sur certains dossiers internationaux. La visite portera donc sur les relations bilatérales entre l’Italie et la France et sur les principaux sujets d’actualité pour l’UE. Cependant, le traité du Quirinal ne fera toutefois pas l’objet de la visite car sa préparation finale relève de la responsabilité des gouvernements italien et français.
Selon la chaine Euronews, après une période de tensions, notamment sur la question des migrants, lorsque Matteo Salvini était au sein du gouvernement italien, c’est à nouveau la bonne entente entre Rome et Paris. Mais cela pourrait être encore mieux. « Nous voulons aller plus loin et faire plus ensemble pour l’Europe et pour les Européens. L’occasion nous en est donnée avec la mise en œuvre de nos plans de relance », avaient souligné Clément Beaune, secrétaire d’État français chargé des affaires européennes, et Vincenzo Amendola, secrétaire d’État à la présidence du Conseil des ministres italien, délégué aux affaires européennes, dans une tribune publiée en mars dernier dans le quotidien français La Croix. Le renforcement des relations entre les deux pays, alors que les pourparlers autour d’un traité de coopération traîne depuis 2018, sera donc au cœur des discussions, ajoute Euronews. Les deux présidents devraient aussi aborder les moyens de mettre à profit les points de convergence sur les questions européennes.
Le programme du président
Après avoir rencontré Macron, le chef de l’Etat se rendra ensuite au siège de l’Assemblée nationale à Paris pour rencontrer le président Richard Ferrand. Cette étape sera suivie d’un halte arrêt à l’Université de la Sorbonne où à 17 heures le Président Mattarella prononcera un discours intitulé « France, Italie, Europe : notre avenir ». La journée de lundi se terminera par un déjeuner d’État à l’Elysée entre Mattarella et Macron.
Le dernier jour de la visite à Paris, le 6 juillet, s’ouvrira par une rencontre avec la directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, elle-même reçue au Quirinal en juin dernier. Une cérémonie suivra à l’Arc de Triomphe, en présence du ministre français de la Justice Eric Dupond-Moretti, au cours de laquelle le président déposera une gerbe au monument du soldat inconnu. Mattarella aura ensuite un entretien avec la maire de Paris, Anne Hidalgo ; tandis que plus tard, il rencontrera le premier ministre, Jean Castex, et le président du Sénat, Gérard Larcher. Au cours de la visite, le président aura également une rencontre avec les représentants de la communauté italienne en France, qui compte environ 460.000 personnes, témoignant des liens profonds entre les deux peuples.