L’Iran a un nouveau président élu depuis le mois dernier, Ebrahim Raïssi, qui prendra ses fonctions dans quelques semaines. Cet ultra-conservateur occupait jusque-là le poste de chef de l’Autorité judiciaire, un poste clé de la République islamique pour lequel vient d’être nommé le successeur d’Ebrahim Raïssi. Il s’appelle Gholamhossein Mohseni Ejeï et il a beaucoup de points communs avec le président iranien élu Ebrahim Raïssi : tous deux sont des religieux chiites, l’un et l’autre ont gravi les échelons du pouvoir judiciaire. En Iran, l’Autorité judiciaire ne relève pas du président, mais du Guide suprême, le principal dirigeant du pays. C’est donc l’ayatollah Ali Khamenei qui a annoncé avoir nommé Gholamhossein Mohseni Ejeï, qui était ces dernières années le n°2 du pouvoir judiciaire.
Les Iraniens le connaissent, il était juge lors du retentissant procès pour corruption d’un ancien maire de Téhéran à la fin des années 1990. On l’a ensuite vu ministre des Renseignements sous la présidence de Mahmoud Ahmadinejad, et c’est à cette époque qu’il aurait participé à la violente répression des manifestations de 2009, ce qui lui vaut aujourd’hui de figurer sur des listes américaine et européenne de personnalités iraniennes visées par des sanctions, pour « violations des droits humains ». (Radio France Internationale)