Le Hamas et le Fatah en Egypte pour consolider la trêve à Gaza

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Des délégations du Fatah et du Hamas ont été accueillies au Caire pour discuter d’une série de questions avec des responsables égyptiens, notamment une initiative visant à promouvoir la réconciliation palestinienne interne et les moyens de consolider la trêve qui a mis fin à l’escalade violente à Gaza.

Le leader politique du Hamas, Ismail Haniyeh, est arrivé dans la capitale égyptienne dès le 8 juin, après avoir reçu une « invitation spéciale » du Caire, en vue d’une réunion plus large, prévue les 12 et 13 juin, à laquelle divers groupes palestiniens y participeront. Pour le moment, des responsables égyptiens rencontrent séparément des délégués du Hamas et du Fatah, après qu’une délégation égyptienne dirigée par le chef des services de renseignement, Abbas Kamel, se soit rendue dans la bande de Gaza dès le 31 mai. Tout cela s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par l’Egypte pour relancer le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens.

Des sources palestiniennes ont révélé à al-Arabiya que les discussions récemment porteront sur plusieurs questions, notamment le cessez-le-feu à Gaza, la reconstruction de l’enclave, l’échange de prisonniers, ainsi que le statut de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), les élections et la formation d’un nouveau gouvernement. A cet égard, l’annonce par laquelle le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a déclaré que les élections, qui devaient débuter en mai, seraient reportées jusqu’à ce qu’il soit également possible de voter également dans les territoires de Jérusalem-Est, placés sous contrôle d’Israël.

Des sources égyptiennes ont ensuite rapporté au quotidien al-Araby al-Jadeed qu’une délégation des Brigades al-Qassam, la branche militaire du Hamas, s’était également rendue au Caire pour des discussions qui concerneront principalement l’échange de prisonniers avec Israël. A cet égard, selon des sources, des négociations indirectes devraient être menées avec une délégation de sécurité israélienne, en visite également dans la capitale égyptienne. À l’heure actuelle, le Hamas détient quatre soldats israéliens, dont deux capturés en 2014. D’autre part, le chef de l’Autorité pour les affaires des prisonniers et anciens prisonniers, Qadri Abou Bakr, a déclaré qu’il y avait actuellement 5.000 prisonniers palestiniens dans 23 prisons israéliennes. En tête de liste des prisonniers palestiniens demandés par le Hamas semble être Marwan Barghouti, un dirigeant palestinien arrêté par les Forces de défense israéliennes en 2002, par la suite jugé et reconnu coupable de meurtre, avec cinq condamnations à perpétuité. Des sources à al-Araby al-Jadeed ont révélé que les Brigades al-Qassam ont déclaré qu’elles étaient prêtes à accepter un compromis avec Israël, en échange d’un accord avec l’Egypte concernant la reconstruction de Gaza.

La dernière escalade à Gaza a commencé lorsque, le 10 mai, après des jours de tensions, le Hamas a averti le gouvernement de Tel-Aviv qu’il lancerait une attaque à grande échelle si les forces israéliennes ne se retiraient pas du mont du Temple, ainsi que du complexe d’al-Aqsa, avant 2 heures du matin. Face à l’absence de réponse de la partie israélienne, le groupe a commencé à tirer des roquettes contre Jérusalem dès le soir du 10 mai et, au cours des jours suivants, les offensives se sont poursuivies avec des attaques des deux côtés. Après 11 jours de combats, un cessez-le-feu sous la médiation égyptienne est entré en vigueur à Gaza à 2 heures du matin le 21 mai et semble toujours être respecté.

Selon les rapports de la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, son bureau a vérifié la mort de 270 Palestiniens à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, dont 68 enfants, lors des violences qui ont éclaté entre le 10 et le 21 mai. Les roquettes du Hamas, en revanche, ont causé la mort de 10 Israéliens et d’un citoyen étranger. En parallèle, 57 écoles, 9 hôpitaux et 19 centres de soins de santé primaires ont été totalement ou partiellement endommagés. En réponse, un appel a été lancé pour récolter 95 millions de dollars pour soutenir la population palestinienne de Gaza et de Cisjordanie. Pendant ce temps, selon les responsables palestiniens, les coûts de reconstruction à Gaza s’élèvent à des dizaines de millions de dollars. Selon le ministère du Logement de Gaza, 1.500 logements ont été complètement détruits, tandis que 1.500 autres ont été définitivement endommagés et 17.000 ont subi des dommages partiels. Un responsable du ministère a estimé le coût de la reconstruction à 150 millions de dollars.

(Sicurezza Internazionale)