Des affrontements entre des manifestants palestiniens et les forces de l’ordre israéliennes ont fait plus d’une centaine de blessés dans la nuit de jeudi à vendredi à Jérusalem. Les premiers protestaient pour s’opposer à une marche d’un mouvement juif d’extrême droite.
Des affrontements entre les forces policières israéliennes et des manifestants palestiniens ont fait plus d’une centaine de blessés à Jérusalem, ont indiqué, vendredi 23 avril, des sources médicales et policières.
Le Croissant-Rouge palestinien a fait état d’au moins 105 blessés, dont une vingtaine ont été transférés à l’hôpital, tandis que la police a ajouté avoir recensé 20 blessés dans ses rangs et arrêté 44 personnes lors de ces affrontements, les plus violents de ces dernières années dans la Ville Sainte.
Ces heurts ont éclaté dans la nuit de jeudi à vendredi alors que la police israélienne, avaient été mobilisée à l’entrée de la Vieille Ville de Jérusalem pour encadrer une marche organisée par le mouvement juif d’extrême droite Lahava, un groupe ouvertement hostile aux Palestiniens.
Les forces de l’ordre avaient déployé des centaines de policiers et la cavalerie près de la porte de Damas et dans des quartiers avoisinants, afin, selon elles, de protéger « la liberté d’expression » et le « droit de manifester ». Certains membres du groupe Lahava ont crié « Mort aux Arabes » pendant la marche selon des témoins.
De jeunes palestiniens qui revenaient de la prière nocturne du ramadan à l’esplanade des Mosquées ont organisé une contre-manifestation pour s’opposer à cette marche et des incidents ont éclaté à l’entrée de la Vieille Ville et se sont prolongés dans la nuit.
Des incidents avaient déjà éclaté mercredi à Jérusalem. Des vidéos relayées sur les réseaux sociaux et par les médias locaux montraient des employés arabes travaillant dans des commerces du centre-ville et des journalistes être agressés violemment par des jeunes juifs. En réponse, 70 personnes, juives et arabes, ont été arrêtées mercredi et jeudi, et 64 d’entre elles ont vu leur garde à vue prolongée, selon la police israélienne. (France24)