Selon le quotidien britannique de hauts responsables saoudiens et iraniens ont eu des discussions directes pour tenter de «réparer les relations entre les deux rivaux régionaux», quatre ans après la rupture des liens diplomatiques entre les deux pays. Le quotidien cite «des officiels au fait des pourparlers», rapporte l’agence Reuters. La première série de discussions s’est tenue le 9 avril à Bagdad, a porté notamment sur le dossier du Yémen. Selon l’agence italienne NovaNews, l’une des sources du « Financial Times », indique que les discussions, centrées sur les attaques des Houthis, ont été « positives ». Le chef du renseignement, Khalid bin al Humaidan, aurait dirigé la délégation de Riyad. « Le processus avance rapidement parce que les pourparlers américains (sur l’accord nucléaire, ndlr) avancent rapidement et (à cause) des attaques des Houthis », a déclaré l’une des sources. Le médiateur entre les deux parties serait le Premier ministre irakien Moustafa al Kadhimi, qui s’est récemment rendu à Riyad et il « est très désireux de jouer personnellement un rôle dans la transformation de l’Irak en un pont entre ces puissances antagonistes dans la région », a déclaré un responsable irakien cité par le « Financial Times » et également rapporté par Nova. Al Kadhimi «entretient de bonnes relations dans le système iranien. Ce qui est nouveau, c’est que Kadhimi joue ce rôle avec l’Arabie saoudite », a déclaré une autre source. « Il est bon que l’Irak joue ce rôle, mais il est encore très tôt », a-t-il poursuivi. Les relations diplomatiques entre Riyad et Téhéran se sont rompues après que l’ambassade d’Arabie saoudite en Iran ait été attaquée et incendiée par des manifestants en janvier 2016 à la suite de l’exécution du religieux chiite Nimr al Nimr. (RFI/Nova)