« Les effets positifs du couvre-feu précoce à 18 heures sur les infections en France commencent à se faire sentir », a déclaré ce matin le ministre de la Santé Olivier Véran, une citation de l’agence italienne ANSA. Dans les 15 départements où l’avance de 20h à 18h est opérationnelle depuis le 2 janvier, le nombre de nouvelles infections quotidiennes a diminué de 16%. « C’était un choix difficile, a-t-il ajouté, mais nécessaire car les effets ont tendance à se faire sentir ». Selon le ministre, le déclin « ne ramènera pas l’épidémie dans peu de temps mais lui permettra de se stabiliser ». Au niveau national, cependant, a admis Véran, il faut attendre encore un peu que l’effet du couvre-feu, décrété la semaine dernière et opérationnel depuis samedi soir, se manifeste. En tout cas, «la circulation du virus reste préoccupante», a dit Monsieur Véran cité toujours par l’ANSA.
Va-t-on vers un nouveau confinement ? « Nous avons fait le choix déjà difficile de mettre en place un couvre-feu à 18h sur tout le pays, et de ne pas lever les contraintes », rappelle le ministre de la Santé. « Si je devais qualifier le niveau de circulation du virus dans le pays, je dirais qu’il est à la fois élevé et relativement stable. Mais l’élevé l’emporte sur le stable : nous avons à peu près 20.000 contaminations par jour. « Je rappelle que l’objectif de 5.000, qui permettrait de lever certaines contraintes, est loin de nous », lit-on sur le site de la radio France Inter. « C’est stable parce que l’incidence, le nombre moyen de nouveaux diagnostic par jour, n’a pas évolué depuis une semaine. L’impact sanitaire reste réel, avec plus de 1.000 hospitalisations, encore plus de 150 réanimations. Ce que nous observons, c’est un effet couvre-feu qui tend à se faire sentir : dans les 15 départements mis sous couvre-feu à 18h dès le 2 janvier, l’incidence est plutôt en baisse. Ce n’est pas suffisant, ça ne fera pas reculer l’épidémie sur un temps assez court », a-t-il ajouté.