Italie: Conte et Di Maio ont rencontré Serraj dans l’objectif de stabiliser la Libye

0
389

(Rome 08 janvier 2021). Visite de travail du dirigeant libyen, en Italie depuis hier. Une réunion aujourd’hui avec le Premier ministre Conte et le ministre Di Maio pour faire pression pour une stabilisation dirigée par l’ONU.

Le chef du conseil présidentiel libyen, le premier ministre libyen Fayez al Serraj, fait une halte au Palazzo Chigi (siège de la Présidence du Conseil des ministres italien), et rencontre le Premier ministre Giuseppe Conte. Des sources gouvernementales italiennes rapportent que le ministre des Affaires étrangères Luigi Di Maio, est également présent à la réunion.

La combinaison de la direction italienne a constamment géré – avec l’AISE (direction des Renseignements extérieurs, ndlr) – les contacts avec la Libye, qui constitue un dossier d’importance pratique et symbolique pour Rome. La stabilisation de la crise est une question d’intérêt national pour l’Italie, tant pour la sécurité liée aux flux migratoires qui partent de la Libye, que pour les aspects d’intérêt économico-commercial et pour la valeur des champs et des connexions énergétiques libyennes (où l’Italie a un rôle primordial). En outre, la valeur du dossier est politique: au fil des années, la crise libyenne a produit un scénario complexe où les acteurs compétitifs évoluent dans une dimension par procuration, et là où se situe cette compétitivité, ils se sont également manifestés de manière agressive.

L’importance pour l’Italie de trouver une solution – et de participer activement à sa recherche – est pour ce qui a été dit, de la plus haute importance. Comme nous l’avons anticipé à travers des sources du gouvernement de Tripoli (GNA), la présence de Serraj à Rome était liée à des « réunions d’affaires », pas à une visite officielle, ni une visite « privée » comme cela s’est produit à d’autres occasions (dans lesquelles le Libyen était en Italie pour des raisons personnelles).

Le premier ministre de Tripoli tente de trouver le côté italien pour pousser son idée d’impliquer des personnalités rebelles de l’Est dans l’exécutif et de faciliter davantage le processus de stabilisation mené par l’ONU. L’Italie, notamment à travers le travail de «l’AISE», a toujours gardé les canaux ouverts tant avec la Cyrénaïque politique qu’avec les secteurs «Haftariens» qui soutiennent la volonté de renverser le GNA par les armes. Serraj, comme prévu dans ces chroniques, a eu une réunion informelle à Rome avec Stéphanie Williams, la diplomate américaine agissant en tant que déléguée de l’ONU pour la Libye. Williams dirige les négociations entre les parties libyennes depuis des mois et est très susceptible de recevoir le poste sous une forme officielle sous peu.

Ferruccio Michelin. (Les Fourmis)