Libye: la force Rada passe sous la direction de Sarraj

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La Force spéciale de dissuasion (Rada) du gouvernement d’accord national (GNA), spécialisée dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, répondra désormais directement, et dépendra de l’exécutif de Tripoli dirigé par Fayez al Sarraj, sortant de la ligne de commande du ministère de l’intérieur sous Fathi Bashagha. C’est ce qui a été établi par un décret du GNA, cité par le site d’information libyen « Al-Saa 24 ». Selon la loi, la Rada deviendra une «agence» de dissuasion engagée dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé et sera dirigée par Abdel Raouf Kara.

La nouvelle Rada sera une entité juridique et aura une responsabilité financière indépendante. Le siège de la Rada sera à Tripoli et les succursales seront créées sur proposition du chef de l’agence avec l’aval du président du conseil présidentiel. Le radiodiffuseur libyen « Libya 24 » définit la décision du GNA comme « un nouveau chapitre dans le conflit en cours et non plus caché » entre Sarraj et le ministre de l’Intérieur Bashagha. De plus, cela représente une tentative de Sarraj de « se présenter devant la communauté internationale comme l’homme fort et le futur allié ». Le site proche du général Khalifa Haftar « Al Marsad » annonce la nouvelle avec un article intitulé « Sarraj taille les ongles de Bashagha, essayant de renforcer son influence sur le pouvoir ». La Rada, explique le site, « est considérée comme une unité exclusive à Tripoli aux mains de Bashagha pour frapper ses adversaires ». Ces derniers mois, suite à l’annonce de Sarraj de démissionner de son poste, le ministre de l’Intérieur originaire de Misrata a lancé diverses initiatives, dont une visite au Caire et à Paris promulguée le 1er septembre, elle est (presque, ndlr) restée inconnue jusqu’à aujourd’hui.

Précisément, entre la fin août et début septembre, le GNA a décidé de suspendre Bashagha et d’enquêter sur les ordres adressés à la sécurité lors des manifestations anti-corruption à Tripoli. Par la suite, le 3 septembre, Bashagha a été auditionné au siège du GNA et est ensuite retourné au service. Pendant la période de «suspension», Bashagha a également fait un voyage en Turquie pour recueillir le soutien d’Ankara et, à son retour à Misrata, il a été accueilli à l’aéroport avec tous les honneurs par les agents de sécurité locaux. (Nova)