La Turquie met à exécution ses menaces lancées ces derniers jours au régime syrien, qui poursuit son offensive contre la région d’Idlib, dernier bastion encore contrôlé par l’opposition au régime de Bachar Al-Assad. Cette enclave, où s’entassent quelque 3 millions de syriens, est soumise à un tapis de bombes depuis le début de l’année. Ce jeudi soir 27 février, l’aviation du régime a mené des raids contre les postes d’observation tenus par l’armée turque dans le cadre de l’accord de Sotchi, faisant une trentaine de morts. L’aviation turque a riposté, dans la nuit, contre les positions syriennes. A l’instant, aucun bilan n’est encore connu de ces frappes, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme. Mais la crainte d’affrontements entre les Turcs, les Russes et les Syriens est de plus en plus forte. Ankara a demandé, le 20 février, aux Etats-Unis de déployer des missiles de défense aérienne et antimissiles à la frontière pour permettre à son armée de l’air de couvrir l’espace d’Idlib.