Emmanuel Macron a insisté vendredi 6 novembre auprès de son homologue libanais Michel Aoun sur le «besoin urgent» que le Liban s’engage sur la voie des réformes avec la «formation rapide» d’un gouvernement, a indiqué l’Élysée. Au cours d’un entretien téléphonique, les deux présidents ont de nouveau évoqué «la crise politique, économique et sociale que connaît le Liban», Emmanuel Macron rappelant que «la France se tenait au côté de la population libanaise», selon la présidence. Le chef de l’État français «a, une nouvelle fois, insisté sur le besoin urgent pour le Liban de s’engager dans la voie des réformes» et encouragé «la formation rapide d’un gouvernement capable de les mettre en œuvre et d’apporter des réponses aux crises que rencontre le pays». «C’est la condition pour que la communauté internationale puisse pleinement se mobiliser pour accompagner le relèvement du Liban», a précisé l’Élysée. Le 22 octobre, Saad Hariri, qui a déjà été trois fois Premier ministre, s’était engagé à former «rapidement» un «gouvernement d’experts» pour lancer «des réformes économiques, financières et administratives» en accord avec «l’initiative française». Cette dernière avait été lancée par Emmanuel Macron qui s’est rendu à Beyrouth deux jours après l’explosion dévastatrice du 4 août au port de Beyrouth, puis y est retourné un mois plus tard. Le président français avait ensuite fustigé la «trahison» de la classe politique libanaise, au lendemain de l’échec d’une tentative de former un gouvernement fin septembre. Au cours de l’appel téléphonique, Michel Aoun «a témoigné toute sa solidarité face aux épreuves que traverse la France depuis les attentats terroristes de Conflans-Sainte-Honorine et de Nice», a précisé l’Élysée.