Condamnée par le gouvernement turc, l’attaque de Nice ne fait pas la une à Istanbul

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Après plusieurs jours de tensions diplomatiques entre la France et la Turquie, le ministre des Affaires étrangères turc a « fermement » condamné l’attaque au couteau de Nice. À Istanbul, la nouvelle de l’attentat n’est pas encore arrivée aux oreilles des habitants.

La Turquie condamne « fermement » l’attaque « sauvage », selon les mots employés par le ministère des Affaires étrangères turc, qui exprime sa « solidarité » et présente ses condoléances aux proches des victimes. Une réaction particulière après l’attaque au couteau qui fait trois morts dans la basilique Notre-Dame de l’Assomption, dans le centre de Nice. À Istanbul, très peu de Turcs sont, pour le moment, au courant de cette attaque à Nice. Ayşe, une étudiante, en a quand même entendu parler sur les réseaux sociaux : « C’est horrible bien sûr, ce n’est pas acceptable », réagi succinctement la jeune fille.

Pas suffisant pour calmer les tensions entre Paris et Ankara

En revanche, la condamnation de l’attentat par le gouvernement turc ne signifie pas que les relations diplomatiques entre les deux pays vont forcément se réchauffer durablement. « Ça va continuer, analyse ce professeur, pour qui les sujets de conflit entre les deux pays restent nombreux. Parce que la France a beaucoup d’intérêts encore dans cette zone, entre Israël, la Turquie, la Grèce, Chypre, la Libye… Il y a beaucoup de tensions. Je suis sûr qu’ils vont faire de leur mieux pour rester présents sur ces sujets. Donc ça va continuer encore longtemps ».

L’attaque à Nice est très loin de faire les gros titres de la presse stambouliote. À la télévision, un simple bandeau annonce le drame. Mais l’actualité est plus portée par la fête nationale de la République, qui a lieu ce jeudi 29 octobre, l’épidémie de Covid-19 ou encore la situation militaire dans le Haut-Karabakh.

Noémie Bonnin. (Radio France)