Fariba Adelkhah, universitaire franco-iranienne, est retenue en Iran depuis le mois de juin, accusée de conspiration par le régime. Elle a été admise dimanche à l’hôpital de la prison d’Evine où elle est incarcérée à Téhéran, son état de santé s’étant gravement détérioré, selon son avocat.
Fariba Adelkhah, universitaire franco-iranienne détenue en Iran depuis juin, a été admise dimanche à l’hôpital de la prison d’Evine où elle est incarcérée à Téhéran, a indiqué mardi son avocat. Cette hospitalisation est la conséquence d’une grave détérioration de son état de santé, a précisé Me Saïd Dehqan, y voyant le résultat de la grève de la faim que la chercheuse a menée de la fin décembre à la mi-février.
« Malheureusement ses reins ont été abîmés », et son état de santé est « inquiétant », a ajouté l’avocat. Me Dehqan a aussi exprimé la crainte que Fariba Adelkhah contracte le nouveau coronavirus qui a fait officiellement 15 morts en Iran. La chercheuse est poursuivie pour « propagande contre le système » politique de la République islamique d’Iran et « collusion en vue d’attenter à la sûreté nationale ».
Son compagnon, chercheur, est aussi détenu
Ce dernier chef d’accusation a également été retenu contre son compagnon, l’universitaire français Roland Marchal, détenu comme elle depuis juin par la République islamique. La première audience de leur procès a été fixée au 3 mars devant la 15e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran.
Fariba Adelkhah est une anthropologue renommée, spécialiste du chiisme. Roland Marchal est lui spécialiste de la Corne de l’Afrique. Paris ne cesse de réclamer la libération de ces deux universitaires, membre du Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po Paris. (Europe1)