(Roma 29 septembre 2020). Les Carabiniers du « ROS » (Regroupement opérationnel spécial, Ndlr) ont procédé à l’arrestation d’Alice Brignoli, une citoyenne italienne sous enquête pour crime d’association à des fins de terrorisme international, localisée en Syrie par les membres du « ROS » qui, s’étant rendus sur le territoire de cet État, ont également réussi à retracer les enfants mineurs de la femme et rapatrie toute la famille en Italie. La mesure conservatoire a été prise par le juge d’instruction de Milan à la demande de la section antiterroriste du district du parquet de Milan.
Alice Brignoli, 39 ans, née à Erba et résidant à Bulciago (Lecco). L’épouse du militant italien de l’Etat islamique d’origine marocaine, Mohamed Koraichi, a été arrêtée en Syrie. La femme a été arrêtée par les carabiniers du Groupe opérationnel spécial (ROS) le mardi 29 septembre, pour association de malfaiteurs à des fins terroristes. Les militaires ont retrouvé Brignoli dans le pays arabe et ont procédé à son rapatriement, ainsi que ses quatre enfants. Le couple, selon les dernières enquêtes, a quitté l’Italie en 2015 pour rejoindre le califat islamique. En Syrie, Koraichi a directement participé aux opérations militaires de l’Etat islamique, tandis que sa femme, a précisé le ROS, aurait joué « un rôle actif dans l’éducation des enfants à la cause du Jihad ». Selon ce qui a été rapporté par le procureur Alberto Nobili, chef de la section antiterroriste du district du parquet de Milan, la femme était « tellement fière de la formation des enfants, qu’elle avait posté leurs photos sur son profil Whatsapp, et celle d’un autre enfant combattant avec doigt levé, un geste qui certifie la foi en Allah ».
En septembre, Koraichi est décédé des suites d’une infection intestinale. Brignoli est donc restée seule avec ses quatre enfants, dont un né en Syrie. Ces derniers semblaient heureux de leur retour en Italie. «Ils m’ont parlé de leur enthousiasme à leur retour à Linate. Ils sont heureux parce qu’ils savent qu’une odyssée est terminée et parce que pour eux, il y a l’espoir de pouvoir reprendre une «vie occidentale». C’est une histoire heureuse, une belle histoire italienne qui a redonné vie à quatre enfants et à une mère », a déclaré le procureur de Milan. La femme a été emmenée à la prison de San Vittore, tandis que ses enfants ont été remis à une communauté identifiée par les services sociaux. Dans l’attente des décisions du tribunal pour mineurs, les quatre enfants seront suivis et surveillés dans la phase de transition après avoir passé cinq ans au Moyen-Orient.