Accord entre Israël et les pays arabes. Trump change désormais l’histoire

0
454

(Roma 16 septembre 2020). Pour Donald Trump, c’est une journée mémorable, mais aussi historique pour le Moyen-Orient. Israël, les Émirats arabes unis et Bahreïn signent des accords de paix à la Maison Blanche qui reconnaissent formellement l’État Hébreu.

Les Accords d’Abraham ont été définis, pour symboliser l’origine abrahamique commune des confessions religieuses respectives, et Trump les a appelés «l’aube d’un nouveau Moyen-Orient», «un tournant historique pour la paix dans la région».

Les attentes envers l’administration américaine sont très élevées. Et pour Trump, c’est clairement un triomphe que ce n’est pas un hasard si certains analystes ont également défini comme l’une des clés possibles d’une éventuelle réélection à la tête des États-Unis.

Outre Trump, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et les ministres des Affaires étrangères des deux pays arabes, Abdullah bin Zayed Al Nahyan et Khalid bin Ahmed bin Mohammed Al Khalifa, sont également présents. Invitation également pour l’ambassadeur omanais, Hunaina al-Mughairy, qui est considéré comme l’un des prochains pays à signer un accord dans le style de ceux signés aujourd’hui dans le temple de la politique américaine. Un signal qui serait également extrêmement important compte tenu des relations entre l’Iran et Oman, qui contrôlent tous deux le détroit d’Ormuz.

Le ministre émirati des Affaires étrangères a tenu à remercier Israël pour son engagement. « La paix a besoin de courage et d’action pour la mettre en œuvre », a-t-il déclaré. Puis le ministre d’ajouter: « Je suis ici aujourd’hui pour prêter main-forte à la paix et je reçois une main de paix. La recherche de la paix est un principe inné, mais les principes sont effectivement réalisés lorsqu’ils sont transformés en action ». « Aujourd’hui, nous assistons déjà à un changement au cœur du Moyen-Orient, un changement qui donnera de l’espoir dans le monde entier », a-t-il ajouté.

Un ton similaire a été exprimé par le Premier ministre israélien Netanyahu, qui a confirmé les grands espoirs de l’État juif et de son gouvernement – affaiblis ces derniers mois – en espérant que «cette paix s’étendra à d’autres États arabes et conduira finalement à la fin d’un conflit israélo-arabe une fois pour toutes ». « Longtemps après la fin de la pandémie, la paix que nous instaurons aujourd’hui durera plus longtemps », a conclu Netanyahou, qui voulait saluer le monde arabe par une phrase frappante: « A tous les amis d’Israël au Moyen-Orient, ceux qui sont avec nous aujourd’hui et ceux qui nous rejoindront demain, je dis Salam Aleïkom (السلام عليكم, NDLR) ».

Le président Trump, enthousiasmé par ce qui peut être considéré comme l’une des plus grandes réalisations de son expérience à la tête des États-Unis, a salué la signature par des mots qui ont par la suite exprimé l’intérêt de son administration pour cet accord. Le président américain s’est adressé à Israël, à Bahreïn et aux Émirats arabes unis en disant que ces États « choisissent un avenir dans lequel Arabes et Israéliens, musulmans, juifs et chrétiens peuvent vivre ensemble, prier ensemble et rêver ensemble, voisins, en harmonie ». Et il a appelé à juste titre la journée « incroyable pour le monde entier ».

Renato Zuccheri. (Le journal)