Le président français Emmanuel Macron devrait se rendre en Irak mercredi prochain, selon des sources gouvernementales irakiennes citées par Sky News Arabia. Des sources gouvernementales irakiennes ont déclaré lundi à l’AFP que le président français effectuerait sa première visite officielle en Irak mercredi prochain. Macron est le plus haut fonctionnaire à visiter l’Irak depuis que le Premier ministre Mustapha Al-Kazemi a pris ses fonctions en mai, et cela durera un jour après sa visite à Beyrouth. Une source du gouvernement irakien a déclaré que le président Macron « rencontrera le Premier ministre et le président irakien, et l’on espère qu’il s’entretiendra avec des politiciens actifs », selon Sky News. « Si deux autres responsables irakiens ont confirmé la visite, l’Elysée ne l’a pas encore confirmée », ajoute la même chaine. Selon des sources irakiennes, la visite se concentrera sur la «souveraineté» irakienne, à la lumière de l’insistance de Bagdad à suivre une voie indépendante loin de la confrontation entre ses alliés respectifs Washington et Téhéran, une position de plus en plus difficile depuis le début en 2018 d’une campagne de «pression maximale» des Etats-Unis contre l’Iran. En janvier, le tout puissant général iranien Qassem Soulaïmai et son lieutenant irakien ont été tués par une frappe de drone américain à Bagdad. Téhéran a répondu avec des frappes contre les troupes américaines présentes dans l’ouest de l’Irak. Deuxième plus important producteur de l’Opep, l’Irak a été fortement touché par la chute des prix du pétrole et la pandémie de coronavirus a encore aggravé la situation économique. Cela reflète le message de la France que son ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a porté lors de sa visite à Bagdad en juillet dernier, selon lequel Bagdad doit «se protéger des tensions régionales». Le 27 août dernier, la ministre française des Armées, Florence Parly, s’est rendue en Irak, où elle a rencontré des responsables à Bagdad et dans la région du Kurdistan irakien. Selon les sources locales, on s’attend à ce que les dirigeants des Kurdes irakiens se rendent à Bagdad pour rencontrer Macron, car le président français ne s’arrêtera pas à Erbil, comme l’a déjà fait la plupart des responsables étrangers qui se sont rendus en Irak.