Nouvelle victoire pour Donald Trump: Washington annonce un accord de normalisation entre Israël et les Émirats Arabes Unis

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WASHINGTON, DC - MAY 15: (AFP-OUT) U.S. President Donald Trump welcomes Crown Prince Shaikh Mohammad bin Zayed Al Nahyan of Abu Dhabi in the Oval Office of the White House on May 15, 2017 in Washington, DC. Shaikh Mohammad is on a two-day visit to the U.S. (Photo by Chris Kleponis-Pool/Getty Images)

A quelques mois des élections américaines de novembre, le président Donald Trump vient de marquer un point non-négligeable, en annonçant un accord historique entre Israël et les Emirats Arabes Unis, qui doit prochainement aboutir à une normalisation totale, et qui ouvrirait la porte à d’autres accords avec d’autres pays arabes et musulmans. Ce succès indéniable intervient au moment où le choix de Kamala Harris comme vice-présidente de Joe Biden est présenté par les médias comme un « coup de maître » du candidat démocrate, désormais favori. Or, le tendem Biden-Harris est hostile à la politique iranienne de Trump, et bénéficie de la bienveillance de Téhéran qui souhaite la défaite du président républicain, farouchement hostile à la République islamique. L’Iran n’oublie pas en effet de remercier le vice-président de Barak Obama, dont la politique lui avait été largement favorable.

Selon des spécialistes de la région, et plus particulièrement des pays du Golfe, le risque d’une victoire de Biden-Harris semble avoir précipité la conclusion de l’accord entre Tel-Aviv et Abou Dhabi. En tout état de cause, Israël et les Émirats Arabes Unis ont conclu un accord historique et annoncent une normalisation totale imminente. L’accord avait été négocié sous les auspices de Donald Trump.

Le président Donald Trump, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, et le prince-héritier Mohammed Ben Zayed, se sont entretenus ce jeudi 13 août au téléphone et se sont mis d’accord sur une pleine normalisation des relations entre Israël et les Émirats Arabes Unis », affirme leur déclaration commune publiée par la Maison-Blanche.

Les délégations israélienne et émirienne doivent encore se rencontrer dans les prochaines semaines pour signer les accords bilatéraux dans les domaines de l’investissement, du tourisme, des liaisons aériennes, de la sécurité, des télécommunications, des technologies, de l’énergie, de la santé, de la culturel, de l’environnement, de l’ouverture d’ambassades, et d’autres secteurs bénéficiant aux deux parties.

Mohammed Ben Zayed justifie la signature de cet accord comme bénéfique aux Palestiniens, et affirme que l’accord prévoit un arrêt de toute annexion israélienne supplémentaire dans les territoires palestiniens. Ce qui devrait ouvrir la voie à la normalisation avec d’autres pays arabes, qui redoutent de plus en plus la puissance iranienne et qui semblent prêts à s’allier à l’Etat hébreu face à l’hégémonie de Téhéran. Cependant, certains observateurs redoutent la réaction de l’Arabie saoudite et s’interrogent si l’accord israélo-émirien se ferait au détriment du « Pacte de Quincy » de 1945 entre le président Roosevelt et le roi fondateur Abdelaziz Ben Saoud. Mais l’Arabie d’aujourd’hui, épuisée par la guerre au Yémen, marquée par les déboires de son prince héritier Mohammed Ben Salmane et sa politique chaotique, ne semble pas en mesure de résister aux bénéfices d’un accord de paix avec Israël. D’autres au contraire n’excluent pas une accélération du rapprochement entre l’Arabie et la Russie d’une part, et la Chine d’autre part, rapprochement déjà entamé depuis plusieurs années en matière économique et énergétique notamment.

Paolo S.