Selon des proches de plusieurs rescapés du Port qui ont échappé à l’explosion ou qui sont blessés, « le Hezbollah exercerait des pressions pour obtenir leur silence ». Selon des sources fiables, des éléments du Parti se seraient rendus dans les hôpitaux où sont soignés les employés du Port, suite à l’explosion, pour s’entretenir avec eux. Lors de ces entretiens, les miliciens auraient menacé les victimes directement ou à travers leurs proches ou leur famille « s’ils s’aventuraient à être bavards ». Il leur aurait ainsi été demandé de ne jamais évoquer les conditions de travail sur le Port, encore moins les circonstances de l’explosion du 04 août. Selon ces sources, le Hezbollah voudrait absolument cacher la vérité sur l’origine de la catastrophe. D’où le refus de toute enquête internationale. D’ailleurs, il a obtenu la nomination un juge d’instruction proche de Nabih Berri, président du Parlement, pour contrôler l’enquête et la diriger selon ses propres intérêts. Les mêmes sources soulignent que « si le Hezbollah et ses alliés au pouvoir (Amal, Nabih Berri, Michel Aoun, Gebran Bassil et le CPL…) cherchent leur intérêt en biaisant l’enquête et en étouffant les témoins, la position française qui tend à exclure toute raison extérieure à l’explosion demeure incomprise ».