La Turquie ferme son espace aérien face aux avions russes. Moscou menace de rééditer Grozny à Idlib

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Plusieurs médias citent, ce vendredi 21 février, le quotidien russe  » Nezavissimaya Gazeta », selon lequel la Turquie a empêché quatre avions militaires russes, dont deux bombardiers, de traverser son espace aérien vers la Syrie.

La fermeture de l’espace turc aux avions russes intervient alors que la tension entre les deux pays monte depuis plusieurs semaines en Syrie, et précisément à Idlib. L’armée turque y a perdu une quinzaine de soldats et subi des dégâts matériels. Membre de l’OTAN, Ankara a demandé aux Etats-Unis de déployer des missiles de défense aérienne « Patriot » à sa frontière, afin de lui permettre d’engager son aviation pour endiguer la progression des troupes du régime syrien et des milices iraniennes et du Hezbollah, qui multiplient les bombardements et les assauts contre l’enclave d’Idlib et qui y commettent des massacres qui relèvent des crimes de guerre, avec la complicité de la Russie. L’opposition syrienne accuse Moscou de vouloir rééditer en Syrie l’expérience de Grozny, en Tchétchénie, où l’armée russe a littéralement rasé la ville.

Dans ce contexte de vive tension, l’armée russe a acheminé d’importants renforts en matériel vers sa base de Hmaimim, sur la côte syrienne. Jeudi 20 février, cette base a reçu plusieurs cargaisons dont des chars d’assaut, des orgues de Staline de type Smerch (Tornade) qui ont une puissance de feu inégalée, des batteries d’artillerie, des véhicules blindés de transport de troupes et de déminage, ainsi que des véhicules de terrassement pour déblayer les routes et évacuer les obstacles. D’importantes quantités de munitions utilisées par les avions-bombardiers stratégiques et des missiles air-sol ont été réceptionnées. Ce qui confirme la détermination de Vladimir Poutine et Bachar Al-Assad de raser Idlib quel qu’en soit le prix humain et le risque de confrontation directe avec l’armée turque.