Finalement, ce sont deux fortes explosions qui ont secoué le secteur du port de Beyrouth faisant des dizaines de blessés, ce mardi 4 août, selon une source sécuritaire et des correspondants de l’AFP sur place. Les fortes déflagrations, qui ont eu lieu dans la zone du port et dont l’origine n’était pas connue dans l’immédiat, ont été entendues dans plusieurs secteurs de la capitale libanaise. Les vitres de nombreux immeubles et magasins ont volé en éclats et d’épais nuages de fumée orange s’élèvent au-dessus de la capitale. Des voitures ont été abandonnées dans les rues, avec leurs airbags gonflés. Le secteur du port a été bouclé par les forces de sécurité, qui ne laissent passer que la défense civile, les ambulances et les camions des pompiers. Des journalistes ont été interdits d’accès, a constaté un correspondant de l’AFP. Aux abords du quartier du port, les destructions sont totales. La Croix-Rouge libanaise annonce avoir déjà dépêché plus de 30 équipes. Selon des informations préliminaires des médias locaux, l’explosion serait le résultat d’un incident au port de Beyrouth, mais pour le moment, les circonstances et détails sur les explosions restent encore inconnus.
La quasi-totalité des vitrines des magasins des quartiers de Hamra, Badaro, Achrahieh et Hazmieh, ainsi que sur la cote à partir de la ville de Dbayé jusqu’à la ville de Tyr dans le sud, ont volé en éclats tout comme les vitres des voitures en stationnement ou celles abandonnées dans les rues avec des airbags gonflés. Le Liban connaît sa pire crise économique depuis des décennies, marquée par une dépréciation monétaire inédite, une hyperinflation, des licenciements massifs et des restrictions bancaires drastiques, qui alimentent depuis plusieurs mois la grogne sociale. Sur place, de nombreuses personnes blessées dans les deux explosions se déplacent vers les hôpitaux à pied. Dans le quartier d’Achrafieh, les blessés se rendent à l’hôpital Hôtel Dieu qui est devenu saturé.
Deux soldats italiens ont été blessés suite aux explosions de Beyrouth, tandis que d’autres sont sous observation étant sous le choc. Les soldats font partie d’une unité du contingent italien au Liban au sein de la FINUL.