Dans une déclaration à libyaobserver, le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu, a affirmé que « si les forces armées du général Khalifa Haftar ne se retirent pas de Syrte et Jufra, le gouvernement de Tripoli soutenu par Ankara lancera une opération militaire ». Çavuşoğlu a ajouté que le gouvernement de l’accord national de Tripoli (GNA) est déterminé à résoudre le problème.
Il a par ailleurs ajouté que les Émirats arabes unis, l’Égypte et la Russie soutiennent Haftar par tous les moyens, ainsi que la France, « l’allié historique de la Turquie », malgré ses entraves aux efforts de paix et de stabilité. Il a également indiqué que les allégations de Paris concernant le harcèlement naval turc d’un navire français n’avaient pas été confirmées par l’OTAN » (!).
Le ministre turc a également révélé, lors de sa déclaration au même média, qu’une série d’efforts diplomatiques sont en cours pour résoudre le problème des villes de Syrte et Jufra. « La Turquie donne du temps aux négociations, mais les préparatifs d’une opération militaire sont déjà en cours et cela arrivera inévitablement si les forces de Haftar refusent de se retirer », a dit le ministre Çavuşoğlu. Il a ensuite affirmé que le GNA doit contrôler la ville côtière de Syrte et la base aérienne de Jufra avant de convenir d’un cessez-le-feu. Çavuşoğlu a appelé l’Union européenne à accorder plus d’attention aux charniers trouvés dans la ville de Tarhouna, qui auraient été commis par les milices de Haftar, notant que la fermeture forcée des opérations pétrolières par les milices de Haftar prive les Libyens d’une importante source de revenu.