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France : incidents lors d’un concert d’un orchestre israélien à la Philharmonie de Paris, 4 arrestations

(Rome, Paris, 07 novembre 2025). C’est dans un climat alourdi par le conflit au Moyen-Orient que des fumigènes, des cris et des bousculades ont transformé un concert à la Philharmonie de Paris en scène de chaos, où ce concert de l’Orchestre philharmonique d’Israël a été perturbé par des manifestants qui sont venus protester contre la représentation. Ils ont été dispersés par la police, qui a procédé à quatre arrestations

Quatre personnes ont été interpellées à la suite des incidents survenus dans la soirée de jeudi 6 novembre, à la Philharmonie de Paris, pendant un concert de l’Orchestre Philharmonique d’Israël, dirigé par Lahav Shani avec le pianiste Sir András Schiff, comme le rapporte Marta Gianni sur la chaine italienne «TG LA7».

Des fumigènes utilisés en guise de protestation dans la salle

Selon le parquet de Paris, des spectateurs ont tenté de perturber le concert à plusieurs reprises, notamment dans deux cas, en utilisant des fumigènes, ce qui a provoqué des affrontements avec d’autres personnes présentes dans la salle.

Des vidéos visibles en ligne témoignent de la confusion dans la salle : plusieurs d’entre elles montrent une personne qui brandit un fumigène depuis les gradins. D’autres personnes tentent de s’interposer et des violences éclatent.

La condamnation du ministre de l’Intérieur

Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a fermement condamné les incidents et a remercié les forces de l’ordre pour leur intervention rapide. Des policiers «ont permis l’interpellation rapide de plusieurs auteurs de troubles graves à l’intérieur de la salle et de contenir les manifestants à l’extérieur», a indiqué Laurent Nuñez, dans un message publié sur X, en condamnant ces agissements.

La Philharmonie a qualifié les incidents de «graves et déplorables» et a porté plainte. Une enquête est en cours afin d’établir les circonstances des troubles.

«La violence n’est pas un débat. Et la faire entrer dans une salle de concert est très grave», a rappelé la Philharmonie. Laquelle avait dit, en début de semaine, espérer que le concert «puisse se tenir dans les meilleures conditions possibles» et souligné qu’elle accueillait «aussi bien des artistes israéliens que palestiniens sans jamais exiger de prise de position des artistes sur des enjeux politiques sensibles».

La ministre française de la Culture, Rachida Dati, a fermement condamné l’incident, déclarant au sujet des heurts : «La violence n’a pas sa place dans une salle de concert».

Notons que des militants pro-palestiniens avaient demandé l’annulation du concert. Le syndicat de la CGT-Spectacle réclamait que la Philharmonie «rappelle à son public les accusations gravissimes qui pèsent contre les dirigeants» d’Israël, «notamment dans la guerre à Gaza».

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