(Rome, 07 novembre 2025). La justice turque a émis des mandats d’arrêt pour génocide à l’encontre du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et de hauts responsables de son gouvernement, les accusant de violences systématiques contre les civils à Gaza. Une initiative à forte portée politique, alors que les relations entre Ankara et Tel-Aviv restent extrêmement tendues malgré le rôle de médiateur joué par la Turquie dans les négociations de cessez-le-feu à Charm el-Cheikh
Le parquet accuse l’armée israélienne de violences systématiques contre la population civile, citant notamment le bombardement de l’hôpital Al-Ahli à Gaza le 17 octobre 2023, au début du conflit, lorsque le parking de l’hôpital a été touché, écrit Gabriella Colarusso dans le quotidien «La Repubblica».
La justice turque agit contre Israël pour la guerre à Gaza. Le bureau du procureur d’Istanbul, le même qui a déjà engagé plusieurs procédures contre le parti d’opposition républicain CHP, a émis des mandats d’arrêt pour génocide contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et 36 autres responsables israéliens, dont le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir et le chef d’état-major Eyal Zamir. Le parquet accuse l’armée israélienne de violences systématiques contre la population civile, citant notamment le bombardement de l’hôpital Al-Ahli à Gaza le 17 octobre 2023, au début du conflit, lorsque le parking de l’hôpital a été touché.
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Des enquêtes journalistiques ultérieures ont révélé que, dans ce cas précis, c’est l’échec du lancement par le Djihad islamique d’un missile qui a provoqué l’incident. Israël nie avoir ciblé des civils et affirme avoir donné des ordres d’évacuation avant le bombardement.
La Turquie a joué un rôle crucial pour convaincre le Hamas de signer l’accord de cessez-le-feu à Charm el-Cheikh, mais les relations avec Israël restent toutefois tendues : Israël s’oppose à la participation de la Turquie à la force internationale de stabilisation censée assurer la sécurité à Gaza.
La décision de la Turquie marque une nouvelle escalade dans les relations déjà tendues entre Ankara et Tel-Aviv. Le gouvernement turc cherche à affirmer son rôle de défenseur des droits des Palestiniens, au risque d’attiser davantage les tensions diplomatiques régionales.
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