(Rome, 17 septembre 2025). Le président syrien Ahmad al-Charaa a annoncé que les négociations avec Israël pourraient aboutir rapidement à un accord de sécurité. Une entente est en discussion, mais elle n’équivaudrait pas à un traité de paix ni à une normalisation des relations
Le président syrien a toutefois précisé qu’il ne s’agissait ni d’un traité de paix ni d’une voie vers la normalisation, rapporte l’agence italienne «Nova News».
Le président syrien Ahmad al-Charaa a déclaré que les négociations avec Israël sur un accord de sécurité pourraient aboutir à des résultats déjà «dans les prochains jours», a rapporté la chaîne israélienne Channel 12. Selon al-Charaa, «les États-Unis n’exercent pas de pression sur la Syrie pour qu’elle parvienne à un accord» et, en cas de succès, cet accord pourrait ouvrir la voie à de «nouvelles ententes» avec Israël. Il a cependant souligné qu’il ne s’agissait ni d’un traité de paix ni d’une voie vers la normalisation.
Channel 12 rapporte qu’Israël a transmis à Damas une proposition détaillée, comprenant une carte, prévoyant la démilitarisation de la zone située entre le sud-ouest de la capitale et la frontière avec Israël. Ce plan reprendrait les principes du traité de paix avec l’Égypte, divisant le territoire en trois zones avec différents niveaux de présence militaire.
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La bande de deux kilomètres de large, la plus proche de la frontière, interdirait le stationnement de forces armées et d’armes lourdes, n’autorisant que la présence des unités de police et de sécurité intérieure. Toute la zone au sud-ouest de Damas serait en outre déclarée «zone d’exclusion aérienne» pour l’armée de l’air syrienne. En contrepartie, Israël proposerait un retrait progressif des territoires syriens occupés, à l’exception de la «Couronne d’Hermon», où il entend maintenir une présence militaire même en cas d’accord final.
Channel 12 a également confirmé la tenue à Londres d’une réunion entre le ministre israélien des Affaires stratégiques, Ron Dermer, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, et l’envoyé américain Tomas Barrack, sous la médiation de l’administration Trump. Il s’agit de la troisième rencontre entre Dermer et al-Chaibani depuis le début du processus des négociations.
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Israël envisage également une éventuelle rencontre directe entre le Premier ministre Benyamin Netanyahu et le président syrien en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, plus tard ce mois-ci. Cependant, selon des sources bien au fait, les chances de cette rencontre restent toutefois limitées.
Par ailleurs, concernant l’accord annoncé par le président syrien, aucune mention claire d’une opposition formelle de la communauté druze d’al-Soueida, n’a pour l’heure été signalée.