(Rome, 31 août 2025). Considéré comme un symbole du Hamas, admiré dans une piètre partie du Moyen-Orient et figure emblématique des Palestiniens, Abou Obeida a été tué lors du bombardement de son appartement où il résidait avec sa femme et ses enfants. Il apparaissait toujours en public le visage couvert d’un keffieh rouge et blanc pour dissimuler son identité, son élimination, orchestrée par Israël, vise à affaiblir le moral des combattants et l’influence médiatique du mouvement
Qui était Abou Obeida ?
L’un des Principales cibles d’Israël, considéré comme le chef officiel de la propagande psychologique du groupe, Abou Obeida apparaissait toujours en public le visage couvert d’un keffieh rouge et blanc pour dissimuler son identité. Probablement originaire de Jabalia, dans la bande de Gaza, le porte-parole a rejoint le mouvement extrémiste armé, gérant initialement les communiqués des Brigades Ezzedine Al-Qassam. Il a ensuite assumé un rôle plus officiel, commentant les actions du groupe, comme la capture du soldat Gilad Shalit en 2006. Ce dernier a été retenu en otage dans les tunnels de Gaza pendant cinq ans et demi, jusqu’à sa libération par Netanyahu en échange de 1.000 prisonniers palestiniens (dont le futur architecte de l’attaque du 7 octobre, Yahya Sinwar). Selon certains biographes, l’homme a obtenu son diplôme à la faculté de théologie en 2013 avec une thèse sur la Terre sainte et les trois religions. En octobre 2023, après le massacre des kibboutzim du sud et lors du festival Nova, l’armée israélienne a publié une photo d’Obeida à visage découvert, l’identifiant comme Houdayfa Samir Abdallah al-Kahlout, comme le rapporte la chaine «Sky Tg24».
L’élimination par Israël
Le Premier ministre Benyamin Netanyahu a confirmé la mort d’Abou Obeida avec un ton sarcastique. «J’espère qu’il n’est plus parmi nous, mais je constate que personne du côté du Hamas ne peut répondre à cette question», a déclaré le Premier ministre israélien. L’attaque contre l’appartement où se trouvait Abou Obeida, loué pendant quelques jours par la famille du porte-parole de la branche armée du Hamas, a eu lieu près d’une boulangerie où, selon des sources gazaouies, plus de dix personnes ont été tuées. Quelques jours plus tôt, Abou Obeida avait menacé Israël, affirmant que si ce dernier décidait d’envahir la ville de Gaza, les otages en subiraient les conséquences.