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Ukraine : ce que révèle le Financial Times sur la feuille de route post-trêve

(Rome, 27 août 2025). Les capitales occidentales envisagent un plan de sécurité pour l’Ukraine post-guerre, incluant une zone démilitarisée et une force de dissuasion européenne, avec un soutien américain. Moscou, qui refuse tout déploiement de troupes européennes, reste prudente et insiste sur la préparation d’éventuels sommets

Les États-Unis se sont déclarés prêts à fournir des ressources de renseignement et une supervision sur le champ de bataille pour tout plan de sécurité occidental destiné à l’Ukraine post-guerre, et à participer à un bouclier antiaérien dirigé par l’Europe. C’est ce qu’indique le site web du Financial Times, selon l’agence italienne «AGI».

Zone démilitarisée, bouclier aérien

«Les capitales occidentales», précise encore l’article, «ont présenté un plan préliminaire qui comprendrait une zone démilitarisée, éventuellement surveillée par des troupes de maintien de la paix, neutres, issues d’un pays tiers choisi d’un commun accord par l’Ukraine et la Russie. Une frontière beaucoup plus robuste derrière cette zone serait défendue par des troupes ukrainiennes armées et entraînées par les forces de l’OTAN», ont déclaré trois responsables.

«Une force de dissuasion dirigée par l’Europe serait ensuite déployée plus profondément en Ukraine comme troisième ligne de défense, avec un soutien logistique américain en arrière-plan», précise l’article.

Le Kremlin : «opposé au déploiement de troupes européennes». Un plan occidental inquiète Moscou ?

La Russie «voit d’un mauvais œil» la possible présence de troupes européennes en Ukraine, a réaffirmé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. «Nous percevons ces discussions de manière négative», a expliqué M. Peskov. «Il n’existe pas d’armée européenne ; seulement des armées de certains pays pacifiques, pour la plupart membres de l’OTAN», a-t-il insisté. Plus généralement, concernant l’ouverture de Moscou à un processus de paix, Peskov a clairement précisé qu’il n’était pas judicieux d’aborder les détails hors contexte et en public.

D’éventuelles garanties de sécurité européennes pour l’Ukraine font l’objet de discussions constantes lors des négociations, a assuré le porte-parole. «C’est assurément une question clé dans le cadre des efforts de résolution et, bien sûr, elle figure toujours à l’ordre du jour des contacts en cours, d’une manière ou d’une autre», a-t-il ajouté.

Mais «nous nous préférons ne pas en discuter publiquement. Nous pensons que cela ne serait pas bénéfique pour le résultat global», a-t-il expliqué.

Le Kremlin : «une réunion des dirigeants doit être bien préparée»

Toute rencontre entre les présidents russe et ukrainien doit être «soigneusement préparée», a souligné Peskov, laissant entendre qu’un sommet entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky n’aura pas lieu de sitôt. «Tout contact de haut niveau doit être bien préparé pour être efficace», a-t-il déclaré aux journalistes.

Les délégations de négociation russe et ukrainienne restent «en contact», mais aucune date n’a encore été fixée pour de futurs pourparlers.

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