(Rome, 25 août 2025). Un accord de décurité en Israël et la Syrie en préparation : vers un rééquilibrage régional ? Damas et Tel-Aviv discutent d’un cadre sécuritaire inspiré de l’accord de 1974, sans aller jusqu’à une paix formelle. Une évolution majeure qui pourrait redessiner les rapports de force au Moyen-Orient, alors que la guerre à Gaza et les tensions avec les Houthis compliquent le jeu stratégique israélien
S’adressant à des journalistes arabes, le président syrien Ahmed al-Charaa a confirmé que son gouvernement est engagé dans des «discussions avancées» avec Israël en vue de parvenir à un accord de sécurité, rapporte «Sky News Arabic». D’après la chaîne, cet accord s’appuierait sur les lignes directrices établies par l’accord de désengagement de 1974, signé après la guerre du Kippour. Charaa a précisé que, tout en estimant que «le moment n’est pas encore venu pour conclure un accord de paix avec Israël», son gouvernement «n’hésitera pas à conclure tout accord bénéfique pour la Syrie et la région». Il s’agit d’un véritable pas en avant vers un tournant au Moyen-Orient, comme le rapporte le quotidien «Il Tempo».
Des signes de changements possibles apparaissent également sur le front de Gaza. «Un accord de libération d’otages est sur la table, nous devons l’accepter», a déclaré le chef d’état-major de Tsahal, le lieutenant-général Eyal Zamir, lors d’une visite à la base navale de Haïfa. Selon Zamir, «Tsahal a créé les conditions pour un accord, désormais entre les mains de Benyamin Netanyahu». Zamir a tenu ces propos alors qu’il mobilisait la marine pour participer à l’opération en cours visant à prendre la ville de Gaza, tandis que l’armée de l’air israélienne bombardait des objectifs houthis à Sanaa, la capitale du Yémen.