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Pression franco-britannique sur Israël : la reconnaissance de la Palestine à l’agenda si le cessez-le-feu n’est pas acté d’ici septembre

(Rome, 29 juillet 2025). Des pressions internes s’exercent sur le Premier ministre britannique pour qu’il prenne cette décision, bien qu’il préfère attendre le «moment opportun» pour parvenir à une paix durable au Moyen-Orient

Après la France, un autre État européen pourrait reconnaître officiellement la Palestine. Selon le New York Times, le Premier ministre britannique Keir Starmer envisagerait de prendre cette mesure, modifiant sa position sous la pression d’environ un tiers des parlementaires, en raison de l’aggravation de la crise humanitaire à Gaza, rapporte le quotidien italien «Il Giornale».

Le Premier ministre a lui-même qualifié la reconnaissance de l’État palestinien de «droit inaliénable», mais il souhaiterait, semble-t-il, choisir le «moment opportun» pour obtenir des résultats durables. 225 membres de la Chambre des communes ont en effet signé une lettre l’exhortant à agir rapidement, soulignant qu’une déclaration du gouvernement de Sa Majesté constituerait une étape importante en faveur de la solution à deux États. Parmi les signataires figurent plusieurs ministres convoqués par le Premier ministre mardi 29 juillet pour discuter d’un nouveau plan de paix au Moyen-Orient.

Un porte-parole de Downing Street a précisé qu’il s’agissait d’une initiative strictement britannique, bien qu’elle ait été présentée à la France et à l’Allemagne, et discutée avec le président Donald Trump lors de sa rencontre avec Keir Starmer en Écosse. Parmi les priorités citées, comme le rapporte le quotidien italien «Corriere della Sera», figurent la nécessité d’intervenir face à la crise humanitaire «inacceptable et révoltante» dans la bande de Gaza et la mise en place des bases d’une paix durable. Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, présentera cette proposition lors de la conférence des Nations Unies promouvant la solution à deux États, soutenue par la France et l’Arabie saoudite.

A lire : Emmanuel Macron : «la France reconnaîtra l’État de Palestine en septembre»

À l’issue de la réunion, selon «The Guardian», Starmer a annoncé qu’il reconnaîtrait la Palestine en septembre, à moins qu’Israël n’accepte de signer un cessez-le-feu et de s’engager dans la voie de la solution à deux États.

Vives réactions en Israël

La réaction du ministre israélien des Affaires étrangères ne s’est pas fait attendre. «Le changement de position du gouvernement britannique, à la suite de la décision française et des pressions politiques internes, constitue une récompense pour le Hamas et met en péril les efforts visant à obtenir un cessez-le-feu à Gaza ainsi qu’un plan de libération des otages», a-t-il écrit sur X.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a lui aussi vivement critiqué la décision : « Starmer récompense le terrorisme monstrueux du Hamas et punit ses victimes. Un État djihadiste frontalier d’Israël AUJOURD’HUI menacera la Grande-Bretagne DÈS DEMAIN. La politique d’apaisement envers les terroristes djihadistes est toujours un échec. Elle échouera aussi pour vous. Cela n’arrivera pas».

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