(Rome, 25 juillet 2025). La proposition française suscite la colère des États-Unis. Le secrétaire d’État Rubio : «une décision imprudente, elle entrave la paix». Le président américain adopte une position ferme
Les États-Unis ont vivement réagi à la proposition française de reconnaître un État palestinien à l’Assemblée générale des Nations Unies. Les États-Unis «rejettent fermement le plan» du président Emmanuel Macron, écrit le secrétaire d’État Marco Rubio dans un message sur X. «Cette décision irréfléchie ne fait qu’alimenter la propagande du Hamas et entrave la paix», a-t-il déclaré, concluant de manière cinglante : «C’est une gifle aux victimes du 7 octobre».
Le président Donald Trump est sur la même longueur d’onde, rapporte Orlando Sacchelli dans «Il Giornale». «Ce qu’il (Macron) dit n’a aucune importance». Puis, dans un geste d’apaisement, tendant un rameau d’olivier au leader français : «Macron est un brave homme», a-t-il dit.
Mike Huckabee, l’ambassadeur des États-Unis en Israël, ironise sur la proposition de Macron. «La déclaration unilatérale du président Macron sur un ‘État palestinien’», ne précise pas où il serait situé», écrit-il sur X. Et Huckabee d’ajouter : «Je peux désormais révéler en exclusivité que la France offrira la Côte d’Azur et que le nouvel État s’appellera ‘France-en-stine’».
Soutien saoudien et européen
L’Arabie saoudite, quant à elle, a salué l’initiative de Paris et appelle les autres pays à adopter des «mesures positives similaires». «Le Royaume «salue cette décision historique, qui réaffirme le consensus international sur le droit du peuple palestinien à l’autodétermination et la création d’un État indépendant dans les frontières de 1967», a déclaré le ministère saoudien des Affaires étrangères dans un communiqué.
Sur le front européen, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez s’est félicité de l’annonce. «Je me réjouis que la France ait rejoint l’Espagne et d’autres pays européens pour reconnaître l’État de Palestine. Ensemble, nous devons protéger ce que Netanyahu tente de détruire. La solution à deux États est la seule issue possible».
La réaction israélienne : un rejet catégorique
La réaction israélienne ne s’est pas fait attendre. Le Premier ministre Benyamin Netanyahu a condamné fermement la décision de Macron de reconnaître un État palestinien après les attaques du 7 octobre. Il affirme que cette décision «récompense le terrorisme et risque de créer un autre mandataire iranien, comme ce fut le cas avec Gaza». «Dans ces conditions, un État palestinien serait une rampe de lancement pour anéantir Israël, et non vers une coexistence pacifique à ses côtés».
Et Netanyahu de conclure : «Soyons clairs : les Palestiniens ne veulent pas d’un État à côté d’Israël, ils cherchent un État à la place d’Israël». Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Sáar, a pour sa part déclaré que «la prétention du président français à imaginer un règlement permanent sur notre terre est absurde et non sérieuse».