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Donald Trump s’en prend à Vladimir Poutine : «Il ne cherche qu’à tuer»

(Rome, 05 juillet 2025). Le président américain s’est exprimé devant les journalistes, abordant tous les sujets d’actualité : Gaza, l’Iran, les droits de douane et TikTok

Le président russe Vladimir Poutine cherche simplement à «continuer à tuer» en Ukraine, a déclaré le président américain Donald Trump aux journalistes à bord d’Air Force One. «C’est une situation très difficile. Je vous l’ai dit, j’ai été très mécontent de mon appel téléphonique avec le président Poutine», a-t-il déclaré. «Il veut aller jusqu’au bout, juste continuer à tuer des gens, ce n’est pas acceptable», a ajouté Trump comme le rapporte l’agence «AGI».

Le président américain a également laissé entendre qu’il pourrait finalement être prêt à durcir les sanctions contre la Russie, après les avoir reportées ces six derniers mois dans l’espoir de convaincre Poutine de mettre fin à la guerre. «Nous parlons beaucoup de sanctions», a-t-il déclaré. «Maintenant, il comprend qu’elles pourraient arriver».

Trump a ensuite qualifié de «très stratégique» l’entretien avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, alors que l’inquiétude grandissait à Kiev concernant l’acheminement de l’aide militaire américaine. Zelensky avait précédemment indiqué que les deux dirigeants s’étaient mis d’accord pour «renforcer» les défenses aériennes ukrainiennes, à la suite de la plus importante frappe aux drones et aux missiles russes jusqu’à présent.

Trump a ajouté avoir discuté hier de l’envoi de missiles intercepteurs Patriot en Ukraine lors d’un entretien séparé avec le chancelier allemand Friedrich Merz, bien qu’il n’ait encore été conclu. Merz, selon Washington, «estime que ces systèmes doivent être déployés pour les protéger».

Gaza et Israël

Le dirigeant américain a toutefois abordé de nombreux sujets lors de sa rencontre avec la presse. Le Moyen-Orient, par exemple, reste au premier plan, avec la possibilité d’une trêve concrète dans la bande de Gaza. Trump a déclaré qu’il pensait qu’un accord de cessez-le-feu pourrait être conclu dès la semaine prochaine, soulignant qu’il n’avait pas encore été informé des derniers développements des négociations, qui ont vu le Hamas accepter le plan et l’a transmis à Israël, accompagné de quelques amendements, actuellement à l’étude à Tel-Aviv.

Trump a ensuite affirmé qu’«un accord sur Gaza pourrait être trouvé la semaine prochaine», en amont de la visite à la Maison Blanche du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, prévue lundi. Interrogé par un journaliste sur son optimisme quant à cet éventuel accord, le président américain a répondu : «Très optimiste», ajoutant toutefois que «la situation évolue chaque jour».

A lire : Gaza : le Hamas se dit prêt pour une trêve. Une perspective pour un cessez-le-feu

Interrogé sur la réponse positive du Hamas à la proposition de négociation américaine, il a répondu : «Bien. Ils ne m’ont pas informé. Nous devons y mettre fin. Nous devons faire quelque chose pour Gaza».

L’Iran

Autre dossier sensible, celui de l’Iran. Les bombardements américains ont causé un recul «permanent» du programme nucléaire iranien, mais Téhéran pourrait reprendre l’enrichissement d’uranium ailleurs. C’est le tableau dressé par le locataire de la Maison Blanche aux journalistes. Trump a ensuite confirmé que l’Iran n’autorisait pas les inspections de ses installations par le personnel de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Droits de douane et TikTok

Mais cette semaine est également importante pour la «guerre commerciale» menée par Washington. Trump a répondu aux journalistes en faisant le point sur les prochaines actions américaines. «J’ai signé quelques lettres qui partiront lundi, peut-être une douzaine», a-t-il déclaré, expliquant qu’il ne comptait pas reculer sur la politique initiée depuis sa réélection.

«Il est plus facile d’envoyer une lettre disant : «Écoutez, nous savons que nous avons un certain déficit, ou dans certains cas un excédent, mais pas énorme. Et voici le prix à payer pour faire des affaires aux États-Unis», a-t-il expliqué. «Nous l’avons fait avec le Royaume-Uni et c’était très avantageux pour les deux parties. Nous l’avons également fait avec la Chine, et je pense que c’est également bénéfique pour les deux parties», a ajouté le président.

Trump avait précédemment fixé au 9 juillet la date limite pour conclure un accord avec les partenaires commerciaux de Washington, faute de quoi les droits de douane sur les exportations vers les États-Unis augmenteraient. Selon son administration, ces tarifs pourraient varier d’un pays à l’autre, de la Chine à l’Union européenne, entre 10 et 20 %, voire une tranche bien plus élevée de 60 à 70 %. Pour Trump, les pays concernés commenceront à payer à partir du 1er août.

Concernant TikTok, en revanche, un accord avec un acquéreur pour reprendre les activités américaines de la plateforme détenue par l’entreprise chinoise Bytedance serait «plus ou moins» trouvé. L’entreprise asiatique avait été menacée d’interdiction totale sur le sol américain si elle refusait la vente forcée de ses activités aux États-Unis.

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