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UE-Ukraine : les points clé du nouvel accord commercial

(Rome, 1er juillet 2025). La Commission européenne a conclu les négociations avec l’Ukraine sur la révision de la zone de libre-échange approfondie et complète. Toutefois, des barrières subsistent pour les produits agricoles ukrainiens

La Commission européenne a annoncé la conclusion des négociations avec l’Ukraine sur la révision de la zone de libre-échange approfondie et complète (ZLEAC) UE-Ukraine, avec pour objectif de faciliter les échanges, notamment dans le secteur agricole. La libéralisation complète n’aura pas lieu en raison de l’opposition de certains États membres et de la pression des agriculteurs de l’UE, comme le rapporte David Carretta dans «Start Magazine». Cependant, le nouveau régime sera plus avantageux pour l’Ukraine que celui actuellement en vigueur, qui avait supprimé les facilités introduites après le début de l’agression russe.

La Commission bloque certains produits agricoles ukrainiens

Face au risque de nouvelles protestations d’agriculteurs, la Commission a maintenu deux outils lui permettant de bloquer les produits agricoles ukrainiens. Le nouvel accès au marché de l’UE sera conditionné à l’alignement progressif de l’Ukraine sur les normes de production européennes pertinentes, telles que le bien-être animal, l’utilisation de pesticides et de médicaments vétérinaires. La Commission pourra activer un mécanisme de sauvegarde afin de prendre des mesures adéquates dans les cas où les importations pourraient causer un préjudice, même limité à un seul État membre. Elle mentionne aussi un engagement de l’Ukraine à «aligner progressivement ses normes de production» sur celles de l’UE, d’ici 2028, notamment en matière d’utilisation des pesticides.
«Garantir la stabilité des marchés européens»

En vertu de l’accord conclu avec l’Ukraine, l’accès au marché de l’UE variera selon le type de produits. Pour les produits dits sensibles, tels que le sucre, la volaille, les œufs, le blé, le maïs et le miel, seules de légères augmentations des quotas à droits nuls sont prévues par rapport à la version initiale de la ZLEAC. Ces quotas seront inférieurs aux niveaux atteints pendant la période de libéralisation post-invasion.

«Il est important de garantir la stabilité des marchés de l’UE», a déclaré le commissaire au Commerce, Maros Šefčovič. Pour d’autres produits, tels que le beurre, le malt, le gluten, le lait écrémé en poudre, l’avoine et les grains d’orge, les quotas à droits nuls ont été significativement augmentés, atteignant les niveaux pratiqués ces dernières années. Enfin, pour certains produits non sensibles, tels que le lait en poudre, le lait fermenté, les champignons et le jus de raisin, une libéralisation totale des échanges a été convenue.

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