(Rome, 29 juin 2025). De l’Iran à Gaza, en passant par le procès en Israël impliquant le Premier ministre Benyamin Netanyahu, Donald Trump, dans une interview accordée à Fox News, a passé en revue les principaux dossiers concernant la région du Moyen-Orient. Le magnat a réaffirmé que l’Iran était à «quelques semaines» de posséder la bombe atomique, ajoutant que la centrale de Fordow avait été «traversée comme du beurre» par les bombes américaines.
Trump, comme le rapporte le quotidien italien «Il Tempo», a également déclaré qu’il était prêt à lever les sanctions contre Téhéran si les Iraniens «parviennent à rester pacifiques et à nous montrer qu’ils ne causeront plus de dégâts», ce qui «ferait une grande différence» pour le pays des ayatollahs.
Un discours en contradiction avec celui de l’AIEA
La version de Trump est en contradiction avec celle de Rafael Grossi. Selon le directeur de l’AIEA, qui a également reçu des menaces de mort émanant du journal iranien ultraconservateur Kayhan, Téhéran, s’il le souhaitait, pourrait disposer «d’ici quelques mois» d’une cascade de centrifugeuses en marche produisant de l’uranium enrichi. «Franchement», a ajouté Rafael Grossi, «on ne peut pas dire que tout a disparu et qu’il ne reste plus rien».
L’Iran dénonce les attaques israéliennes
L’Iran, pour sa part, a fait savoir que le raid israélien sur la prison d’Evin, lors de la «guerre des Douze Jours», avait fait 71 victimes. Par ailleurs, le chef d’état-major de l’armée, Abdel-Rahim Moussawi, lors d’une discussion avec le ministre saoudien de la Défense, a accusé Israël de «compromettre sérieusement l’engagement en faveur du cessez-le-feu», affirmant que tant l’État hébreu que les États-Unis «ont démontré leur non-respect des règles et normes internationales».
L’appel de l’Iran à l’ONU
À cet égard, le ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi, dans une lettre adressée au secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a demandé à l’ONU de reconnaître Israël et les États-Unis comme «instigateurs et responsables de l’acte d’agression», tout en exigeant le versement d’indemnisations et de réparations pour les dommages causés.
Vers un accord à Gaza ?
Concernant la guerre à Gaza, le président américain a exhorté le Hamas et Israël à «conclure un accord» et à «libérer les otages». L’organisation palestinienne a imputé l’impasse aux dirigeants aux dirigeants israéliens, accusés de poser des «conditions impossibles» à l’accord.
Netanyahu s’est en revanche montré plus ouvert, expliquant qu’«après la victoire» sur l’Iran, «de nombreuses opportunités» s’étaient ouvertes, à commencer précisément par «la libération des otages». Un objectif qui, selon lui, peut être atteint parallèlement à celui de «vaincre le Hamas».
Donald Trump défend Benyamin Netanyahu
Le président américain a ensuite défendu Netanyahu, qualifiant de «folie» le procès pour corruption intenté contre lui. «C’est un héros de guerre», a déclaré Trump, se demandant comment il était possible qu’un tel homme soit «contraint de rester toute une journée dans une salle d’audience» à cause d’une «chasse aux sorcières». Quelques heures après les déclarations de Trump, le tribunal de Jérusalem a annoncé de reporter la comparution de Netanyahu lors d’une audience à huis clos. Le Premier ministre avait demandé à deux reprises que l’audience soit décalée de deux semaines pour des raisons diplomatiques et de sécurité nationale. Après deux refus, la requête a finalement été acceptée.