(Rome, 22 juin 2025). «L’installation nucléaire iranienne de Fordow n’a été que partiellement endommagée par l’attaque américaine, et la situation dans les zones environnantes est normale», a rapporté l’agence iranienne Tasnim, citant les autorités locales.
«La situation aux alentours est normale, la vie continue comme d’habitude, il n’y a même pas de fumée ni de traces d’incendie. Les responsables provinciaux démentent les déclarations de Trump concernant la destruction de l’installation de Fordow et ne font état que de dommages partiels», peut-on lire dans le communiqué, cité par le quotidien «Il Tempo».
Il a également été révélé que les États-Unis avaient informé Téhéran des attaques. S’exprimant sous couvert d’anonymat, une haute source politique iranienne a confirmé que l’administration Trump avait fait savoir le 21 juin qu’elle ne cherchait pas de confrontation totale et qu’elle souhaitait frapper uniquement les sites nucléaires de Fordow, Ispahan et Natanz. La même source a aussi confirmé que les sites ciblés avaient été évacués et que «la majeure partie» des stocks d’uranium enrichi iraniens était stockée dans des lieux sécurisés, en vue d’un transfert vers un autre site. L’emplacement exact de ces stocks transférés n’a pas été précisé.
Le Washington Post rapporte que, dans les jours précédents l’attaque, des images satellites avaient révélé une activité inhabituelle de camions et autres véhicules sur le site nucléaire de Fordow, indiquant des préparatifs en prévision d’une éventuelle attaque. Selon un analyste senior de la société de satellites Maxar, les photos prises dans les deux jours précédents les frappes américaines montrent «une activité inhabituelle de camions et d’autres véhicules» sur le site d’enrichissement de Fordow. Le 19 juin, 16 camions de transport étaient garés le long de la route d’accès au complexe souterrain. «Les images prises le lendemain montrent que la plupart des camions s’étaient déplacés à environ un kilomètre au nord-ouest, plus loin du site, selon l’analyse. D’autres camions et bulldozers se trouvaient également près de l’entrée du site, dont un camion juste à côté de l’accès principal».