(Rome, 14 mai 2025). Vladimir Medinsky, ancien ministre de la Culture et actuel conseiller du président russe, dirigera la délégation de Moscou lors des négociations directes avec l’Ukraine prévues jeudi en Turquie
Le président russe Vladimir Poutine ne se rendra pas jeudi à Istanbul pour les négociations visant à mettre fin à la guerre en Ukraine. Poutine enverra son conseiller Vladimir Medinsky en Turquie à la tête d’une délégation. Non seulement Poutine lui-même sera absent, mais aussi le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, a ainsi annoncé le Kremlin. Medinsky avait déjà joué en 2022 un rôle de premier plan lors des dernières négociations directes.
Outre Medinsky, la délégation russe sera composée de trois autres négociateurs : le vice-ministre des Affaires étrangères Mikhaïl Galouzine, le chef de la Direction principale de l’état-major Igor Kostyukov et le vice-ministre de la Défense Alexandre Fomine. Les négociateurs seront accompagnés d’une équipe de quatre experts, comme le rapporte la chaine «RSI».
Les pressions et les appels de plusieurs pays, ainsi que les souhaits du président américain Donald Trump, n’ont pas suffi à convaincre Vladimir Poutine de participer personnellement aux pourparlers, qu’il a lui-même proposés de manière inattendue lors d’une rencontre nocturne avec des journalistes aux premières heures de dimanche.
Il convient de noter que le Président Volodymyr Zelensky avait pourtant demandé qu’il vienne et a averti que sa décision sur les «mesures à prendre» dépendra de la représentation russe.
Concernant le contenu des négociations, Leonid Slutsky, président de la commission des affaires internationales de la Douma, qui avait participé aux négociations en 2022, a suggéré qu’un échange total de prisonniers pourrait être abordé. Le conseiller de Poutine en matière de politique étrangère, Youri Ouchakov, a pour sa part déclaré que «des questions politiques et de nombreuses questions techniques» seraient à l’ordre du jour.
Plusieurs dirigeants avaient également tenté d’inciter le président russe à se rendre aux pourparlers, à l’instar du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva. Il l’a même appelé mercredi pour lui soumettre la demande. «Ça ne me coûte rien de lui dire : ‘Eh, camarade Poutine, va à Istanbul négocier, bon sang’». Une demande restée sans effet.
Commentant l’ouverture de négociations directes, la Chine a pour sa part affirmé avoir soutenu «la résolution de la crise par le dialogue et la négociation depuis le premier jour du conflit».