(Rome, Paris, 18 avril 2025). Au même moment, à Rome, JD Vance se montre optimiste quant aux pourparlers de paix
Sans un signal clair d’un possible accord entre la Russie et l’Ukraine, les États-Unis abandonneront leurs efforts de médiation en vue d’un accord de paix «dans les jours à venir». C’est la menace brandie par le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, aux mêmes heures où Kiev a annoncé avoir signé un mémorandum avec Washington sur l’accord controversé concernant les ressources minières.
Avant de quitter Paris après avoir rencontré les dirigeants européens et ukrainiens, Rubio a déclaré que l’administration Trump souhaitait toujours un accord de cessez-le-feu entre Moscou et Kiev. Mais il a ajouté que le président américain avait de nombreuses autres priorités dans le monde et était prêt à quitter la table des négociations sans signes clairs de progrès dans les pourparlers, comme le rapporte l’agence italienne «AGI».
«Si nous ne pouvons pas mettre fin à la guerre en Ukraine, il est temps de passer à autre chose», a déclaré Rubio à la presse, ajoutant que l’administration Trump prendra une décision «dans quelques jours» quant à la faisabilité d’un accord dans les semaines à venir. «Ce n’est pas notre guerre. Nous ne l’avons pas déclenchée», a-t-il ajouté.
«Rubio a répété que les États-Unis ont soutenu l’Ukraine au cours des trois dernières années et souhaitent voir la guerre se terminer, mais ce n’est pas notre guerre», a-t-il réitéré.
«Il y a des progrès dans les négociations», a réagi le Kremlin, précisant que ces progrès étaient liés au moratoire temporaire «respecté par la Russie, sur les attaques contre les infrastructures énergétiques».
Le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, a toutefois précisé que «de nombreuses discussions difficiles nous attendent encore», ajoutant que le moratoire de 30 jours sur les infrastructures énergétiques avait «expiré».
Pendant ce temps, la Russie poursuit son offensive sur le front de 1.000 km avec l’Ukraine et a intensifié ses frappes aériennes contre les civils et les infrastructures ukrainiennes. Après les attaques aux missiles de dimanche dernier sur Soumy, qui ont tué 35 personnes et en ont blessé 117, les forces russes ont de nouveau frappé Soumy et Kharkiv dans la nuit. L’attaque de missiles russes sur Kharkiv a fait un mort et des dizaines de blessés, dont cinq enfants, rapporte «The Kyiv Independent».
Le raid a endommagé au moins 20 immeubles d’habitation, 30 maisons et une école. Un incendie s’est déclaré dans les locaux d’une entreprise, couvrant une superficie de 450 mètres carrés.
Moscou, qui continue d’accuser Kiev de ne pas respecter le moratoire sur les infrastructures énergétiques, a de son côté annoncé que les défenses aériennes russes ont abattu 56 drones ukrainiens la nuit dernière au-dessus de quatre régions du pays, en Crimée et en mer d’Azov. Vingt-sept drones ont été détruits sur le territoire de la région de Voronej, 12 sur le territoire de la région de Belgorod, 12 autres en mer d’Azov, trois en Crimée et un drone a été abattu dans les territoires des régions de Rostov et de Krasnodar, a indiqué le ministère russe de la Défense.