(Rome, 07 avril 2025). Rencontre à la Maison Blanche entre le président américain et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu. Sur la table, la question des tarifs douaniers, mais aussi la guerre à Gaza et la question du nucléaire iranien
Alors que les marchés boursiers du monde entier subissent les secousses causées par les tarifs douaniers imposés par le président américain Donald Trump, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu s’est rendu à la Maison Blanche pour sa deuxième rencontre avec le magnat depuis son entrée en fonction. «Trump est un ami extraordinaire du peuple juif», a déclaré le dirigeant israélien, comme le rapporte «Il Giornale», soulignant son intention de réduire le déficit commercial de son pays avec les Etats-Unis. «Le libre-échange doit être un commerce équitable», a-t-il déclaré, ajoutant que l’État hébreu se débarrasserait «rapidement» des tarifs douaniers.
A lire : Netanyahu se rend à Washington, l’Iran et les otages du Hamas sont au programme
Trump est revenu lui aussi sur le sujet, réaffirmant sa volonté de «conclure des accords équitables», tout en précisant que son administration «n’envisageait pas de pause» sur les nouvelles taxes. «Les tarifs pourraient être permanents, mais ils pourraient aussi faire l’objet de négociations», a-t-il déclaré, laissant ainsi les deux options ouvertes. Il n’a cependant pas manqué de lancer de nouvelles accusations contre l’Europe, coupable selon lui de «tricher dans les échanges commerciaux» avec les Etats-Unis, ces derniers «payant pour sa défense». Le magnat a également réitéré que l’Union européenne avait été «créée pour nuire aux États-Unis» et que le déficit commercial de 350 milliards de dollars avec les 27 «disparaîtra rapidement car ils devront acheter de l’énergie chez nous». Le président a aussi réitéré sa menace d’imposer des droits de douane supplémentaires de 50 % à la Chine si celle-ci ne retire pas ses mesures de rétorsion d’ici demain.
A lire : La manœuvre d’Erdogan en Syrie s’adresse aussi à Washington
Sur le front politique international, le sujet principal a été la guerre en cours dans la bande de Gaza. Selon Donald Trump, cela prendra fin «dans un avenir trop lointain», même si, pour le moment, la principale préoccupation de Washington et de Tel-Aviv reste la question des otages. Le magnat a également déclaré que l’enclave palestinienne possède «une incroyable valeur immobilière» et que «le fait d’avoir une force de maintien de la paix comme les États-Unis contrôlant et possédant Gaza serait une bonne chose». «Nous avons parlé des otages israéliens détenus à Gaza. Nous voulons leur libération», a déclaré le Premier ministre Netanyahu. Nous travaillons sur un nouvel accord pour libérer les otages. Nous espérons qu’il aboutira. Les deux dirigeants ont également discuté de la Syrie. Selon Netanyahu, les États-Unis et Israël ne souhaitent pas que le pays soit utilisé par la Turquie ou une autre nation pour attaquer l’État hébreu.
A lire : Moyen-Orient : la tension monte, les raids en Syrie et le message d’Israël à Ankara
Enfin, il y a la question du nucléaire iranien, considéré par Israël comme l’une des menaces majeures pour sa sécurité.
«Il y aura une réunion très importante samedi», a annoncé le président américain, ajoutant que des discussions directes avec Téhéran sur la question étaient déjà en cours et qu’il serait dans l’intérêt de la République islamique qu’elles aboutissent, autrement, «l’Iran sera en grave danger, car il ne pourra pas avoir d’armes nucléaires».