L’armée israélienne a déclaré ce matin avoir mené une attaque dans la banlieue sud de la capitale libanaise Beyrouth, visant un agent du Hezbollah : il s’agit du deuxième raid de ce type depuis le cessez-le-feu de novembre dernier.
Au moins quatre personnes ont été tuées et sept autres ont été blessées dans la frappe aérienne israélienne. Un immeuble résidentiel de trois étages aurait été frappé. Des témoins oculaires ont rapporté qu’un membre de la direction militaire du Hezbollah vivait dans l’un des appartements du complexe et a été éliminé, confirmant les rapports antérieurs de Tsahal.
Le président Joseph Aoun a condamné l’attaque et a appelé les alliés du pays à soutenir son «droit à la pleine souveraineté». «La persistance d’Israël dans son agression nous oblige à redoubler d’efforts pour mobiliser les amis du Liban à travers le monde afin qu’ils soutiennent notre droit à la pleine souveraineté», a déclaré Aoun dans un communiqué de presse. Le chef de l’Etat a qualifié cette attaque d’«avertissement dangereux» quant aux intentions israéliennes envers le Liban.
Un observateur italien estime que le président libanais a outrepassé les dispositions de l’accord signé par le précédent gouvernement, lequel oblige le Hezbollah à remettre ses armes à l’armée et affirme le contrôle total et définitif de cette dernière sur l’ensemble du territoire libanais. Faute de quoi, le Liban pourrait être exposé à des opérations israéliennes visant à rétablir la situation et à prendre des mesures visant empêcher le Hezbollah de violer les termes de l’accord signé.