(Rome, Paris, 15 mars 2025). Le président américain a lancé un avertissement à l’Iran, promettant de tenir le pays «pleinement responsable» des actions de son bras armé
Le président américain Donald Trump a déclaré avoir ordonné une série de frappes aériennes sur Sanaa, la capitale du Yémen, promettant d’utiliser une «force meurtrière écrasante» tant que que les groupes soutenus par Téhéran ne cesseront pas leurs attaques contre les navires le long d’un corridor maritime stratégique.
L’avertissement de Trump aux Houthis
«Nos courageux combattants mènent actuellement des frappes aériennes contre des bases terroristes, leurs dirigeants et leurs défenses antimissiles pour protéger les navires, l’aviation et les ressources navales américaines et pour restaurer la liberté de navigation», a déclaré Trump dans un message sur les réseaux sociaux. «Aucune force terroriste n’empêchera les navires commerciaux et les militaires américains de naviguer librement dans les eaux internationales».
Trump a annoncé ces frappes alors qu’il passait la journée dans son «Trump International Golf Club» à West Palm Beach, en Floride. «Ces attaques incessantes ont coûté des milliards de dollars aux États-Unis et à l’économie mondiale, mettant en danger des vies innocentes», a déclaré le Président américain, comme le rapporte le quotidien «Il Giornale».
Trump a également adressé un avertissement à l’Iran, affirmant qu’il tiendrait le pays «entièrement responsable» des actions de son allié. Les rebelles houthis ont signalé une série d’explosions sur leur territoire. Selon la télévision des rebelles, des frappes aériennes ont touché la capitale du Yémen au moment même où le président américain annonçait l’attaque. Des images circulant en ligne montrent des colonnes de fumée noire s’élevant au-dessus de la zone de l’aéroport de Sanaa, qui abrite une importante base militaire. L’ampleur des dégâts reste pour l’heure incertaine.
Le silence des Houthis ces dernières semaines
Les frappes aériennes ont eu lieu quelques jours après un incident impliquant des navires israéliens au large des côtes du Yémen, en réponse au blocus israélien de Gaza. Depuis lors, aucune autre attaque des Houthis n’avait été signalée. Dans un premier temps, Israël avait suspendu toute aide directe à Gaza et mis en garde contre des «conséquences supplémentaires» si le conflit ne s’étendait pas lors des négociations pour entamer une deuxième phase du conflit.
Les rebelles houthis ont ciblé plus de 100 navires marchands avec des missiles et des drones, tuant quatre marins au cours de leur campagne contre des navires militaires et civils après le début de la guerre entre Israël et le Hamas en octobre 2023. Cependant, en janvier dernier, un cessez-le-feu fragile à Gaza est entré en vigueur. Ces attaques ont considérablement accru la visibilité des Houthis sur la scène internationale. Malgré des difficultés économiques, ils ont intensifié la répression contre toute forme de dissidence et contre les organisations humanitaires au Yémen, un pays ravagé par un conflit qui dure depuis près de dix ans et qui a laissé la nation la plus pauvre du monde arabe en ruines.
Les précédents
La précédente réponse américaine contre les Houthis sous la présidence de Joe Biden a été qualifiée de «pathétiquement faible» par Trump dans un message posté sur Truth, arguant que cela avait permis aux rebelles de poursuivre sans entrave leurs attaques. Selon l’ancien président, cela fait plus d’un an qu’aucun navire commercial américain n’a traversé sans encombre le canal de Suez, la mer Rouge ou le golfe d’Aden. Trump a souligné que les agressions des Houthis contre les navires américains ne seront pas tolérées. Il a prévenu que, si nécessaire, une force dévastatrice serait utilisée pour mettre fin aux attaques. Selon Trump, les Houthis ont paralysé le commerce dans l’une des voies maritimes les plus vitales du monde, mettant en péril l’ensemble du système commercial mondial et défiant le principe fondamental de la liberté de navigation.
Actuellement, l’armée américaine mène des frappes aériennes contre les bases terroristes, leurs dirigeants et les défenses antimissiles, afin de protéger les ressources navals et de rétablir la sécurité des voies maritimes.
Le Président Trump a réaffirmé qu’aucune force terroriste n’aurait la capacité d’empêcher les navires américains de circuler dans les eaux internationales. Les États-Unis, Israël et la Grande-Bretagne ont déjà frappé des zones contrôlées par les Houthis au Yémen au cours des derniers mois.