(Rome, Paris, 13 mars 2025). Malgré les tensions, le fragile accord concernant les otages et le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza tient toujours. Les États-Unis ont avancé une nouvelle proposition afin de favoriser une solution durable au conflit. Selon Axios, citant des sources bien au fait, l’initiative américaine prévoit un cessez-le-feu prolongé jusqu’à la fin du Ramadan et la Pâque juive, qui se terminera le 20 avril, accompagné de la reprise de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, écrit Roberto Vivaldelli dans «Inside Over».
La nouvelle proposition de Trump
Selon la nouvelle proposition américaine, le Hamas devrait libérer au moins cinq otages vivants et les corps de neuf personnes décédées le premier jour de la trêve. Cette période de pause, selon Axios, servirait aux deux parties à négocier une trêve à long terme. Si un accord était conclu, les otages restants seront libérés le dernier jour du cessez-le-feu, ouvrant la voie à une stabilisation plus durable. Selon certaines sources, Israël aurait déjà accueilli favorablement la proposition, tandis qu’une réponse du Hamas est désormais attendue, auquel des médiateurs du Qatar et de l’Égypte ont présenté le plan.
Et le Hamas s’ouvre au magnat
Pendant ce temps, le porte-parole du Hamas, Hazem Qassem, a salué les récentes déclarations du président américain Donald Trump, qui a nié mercredi tout projet d’expulsion des Palestiniens de Gaza. Lors d’une rencontre à la Maison Blanche avec le Premier ministre irlandais Michael Martin, Trump est revenu sur ses propos du mois dernier : «Personne n’expulse les Palestiniens de Gaza», retirant ainsi la proposition controversée d’il y a un mois, lorsqu’il avait suggéré une relocalisation permanente de plus de deux millions de Palestiniens dans les pays voisins, sous le contrôle américain de la bande de Gaza.
Pour le Hamas, ce revirement est un signe positif. «Si les propos du président Trump marquent un recul sur l’idée de déplacer la population de Gaza, nous les saluons», a déclaré Qassem, tout en demandant un engagement concret à obliger Israël à respecter les accords de cessez-le-feu.
L’Égypte a également salué les déclarations de Trump. Dans un communiqué publié jeudi par le ministère égyptien des Affaires étrangères, le Caire a déclaré que «cette position reflète la nécessité d’éviter une nouvelle détérioration de la situation humanitaire à Gaza et l’importance de trouver des solutions justes et durables à la question palestinienne».
Les pourparlers de Doha
Sur le plan diplomatique, la proposition américaine intervient après une réunion à Doha entre les ministres des Affaires étrangères du Qatar, de Jordanie, d’Egypte, d’Arabie Saoudite, des Emirats Arabes Unis et le secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine avec l’envoyé américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff. Au centre des discussions figurait le plan de reconstruction de Gaza approuvé le 4 mars lors du sommet de la Ligue arabe au Caire. Selon le ministère qatari des Affaires étrangères, les ministres ont convenu de poursuivre la coordination avec les États-Unis pour commencer la reconstruction du territoire dévasté par la guerre.
Samedi dernier, l’Organisation de la coopération islamique (OCI), qui regroupe 57 pays, a formellement adopté le plan de la Ligue arabe lors d’une réunion d’urgence en Arabie saoudite. L’initiative, menée par l’Égypte, vise à reconstruire Gaza sous l’administration de l’Autorité palestinienne, en réponse aux menaces de Trump d’annexer et de vider le territoire. La communauté internationale semble désormais converger vers un objectif commun : stabiliser la région et éviter de nouvelles crises humanitaires.
Il reste à savoir si le Hamas acceptera la proposition américaine et si le fragile équilibre de la trêve résistera aux pressions des deux parties. Pendant ce temps, le compte à rebours est lancé jusqu’au 20 avril, une date qui pourrait marquer un tournant pour Gaza.