(Rome, Paris, 09 février 2025). La nouvelle n’est pas une surprise, puisque des rumeurs circulaient depuis plusieurs jours à ce sujet, mais nous avons maintenant une première confirmation officielle : Donald Trump et Vladimir Poutine ont eu une conversation téléphonique. Nous tenons à préciser que cette confirmation provient uniquement de la Maison Blanche, car jusqu’au moment de la rédaction de cet article, le Kremlin ne l’a pas encore confirmée (mais ne l’a pas non plus démentie), affirme Paolo Arigotti dans le quotidien «Inside Over».
Il convient de noter que Dimitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, avait dit ne pouvoir «ni confirmer ni infirmer» ces informations. «Que puis-je dire à propos de cette information ? Au fur et à mesure que l’administration à Washington développe son travail, de nombreuses communications différentes se produisent. Et ces communications passent par différents canaux», a-t-il expliqué à la presse locale.
Le président américain l’a révélé il y a quelques heures, lors d’une interview exclusive accordée au «New York Post», à bord d’Air Force One, intitulée : «Trump révèle avoir parlé à Poutine au téléphone, affirme que le président russe ‘veut voir les gens arrêter de mourir’ dans la guerre en Ukraine».
Au centre de cette importante conversation se trouvait les négociations censées mette fin au conflit, qui d’ailleurs n’a peut-être pas été la première. En effet, Trump lui-même a éludé la question de savoir s’il s’agissait de leur premier échange directe avec son homologue russe, en répondant par un «Je préfère ne pas en parler».
Cher Donald, quand vous étiez là…
Trump a insisté sur le désir de Poutine de mettre fin aux pertes humaines sur le champ de bataille (se référant, semble-t-il, aux victimes des deux camps) et a insisté sur le fait que s’il avait été à la Maison Blanche, cette guerre n’aurait jamais eu lieu. Une autre déclaration du magnat d’une importance non négligeable, est celle concernant sa prétendue amitié avec le président russe, assortie de critiques sévères à l’égard de son prédécesseur, défini comme «un véritable embarras» pour la nation.
Trump a affirmé disposer d’un plan pour mettre rapidement fin au conflit (le même qu’il a très probablement exposé à Poutine au cours de leur conversation) annonçant qu’une rencontre en direct entre les deux dirigeants était en préparation ; Entre-temps, une réunion est déjà prévue la semaine prochaine entre son adjoint J.D. Vance et Volodymyr Zelensky, consacrée à la Conférence de Munich sur la sécurité. Il sera notamment question d’un accord de 500 millions de dollars pour l’accès aux minéraux de terres rares et au gaz en Ukraine, qui pourrait constituer une contrepartie aux négociations de paix, lesquelles Kiev a enfin accepté d’envisager.
Au cours de l’entretien, Trump a également abordé la situation au Moyen-Orient, se déclarant favorable à un accord nucléaire avec l’Iran (rappelons qu’en 2018, au cours de son premier mandat, il avait dénoncé l’accord signé avec Téhéran par Barack Obama) le considérant comme une solution préférable à une escalade du conflit, et garantissant que dans une telle éventualité, Israël ne mènera pas d’actions militaires forcées. Interrogé sur ce qu’il offrirait à Téhéran en échange de cet accord, il s’est contenté de répondre : «Je ne peux pas le dire parce que c’est trop méchant. Je ne vais pas les bombarder».
Si certains de demandent quel rôle il restera à l’Union Européenne dans tout ce contexte, permettez-moi d’emprunter les conclusions du Directeur publiées il y a quelques jours : «L’Union européenne et Mme Von Der Leyen ont une subordination stratégique à l’OTAN, un modèle économique en ruine et de nombreux rêves de gloire fanés». En d’autres termes, peut-être politiquement pas correct mais très percutant, une poignée de mouches.