Un groupe de jeunes (…) a commencé à se rassembler devant l’entrée de l’aéroport international de Beyrouth, pour protester contre les déclarations faites aujourd’hui par l’envoyée adjointe américaine au Moyen-Orient, Morgan Ortagus, après sa rencontre avec le président libanais Joseph Aoun, ont rapporté les médias locaux. L’armée libanaise a renforcé sa présence à l’entrée de l’aéroport. S’exprimant lors d’une conférence de presse, Morgan Ortagus a déclaré qu’Israël avait «vaincu» le parti chiite, mandataire de Téhéran, le Hezbollah et que son influence au Liban devait cesser, espérant qu’il ne serait pas impliqué dans la formation du gouvernement confié au Premier ministre désigné Nawaf Salam.
«Nous avons fixé des lignes rouges claires aux États-Unis : le Hezbollah ne pourra plus terroriser le peuple libanais, y compris en faisant partie du gouvernement», a déclaré l’envoyée américaine Morgan Ortagus après sa rencontre avec le Président Joseph Aoun.
Un peu plus tard, le Président Aoun a pris ses distances, son bureau déclarant que «certains» des propos tenus par Morgan Ortagus à l’issue de leurs entretiens «représentaient son propre point de vue et ne concernaient pas la présidence».
Les propos de la responsable américaine sont «empreints de malveillance et d’irresponsabilité» et visent un acteur de «la vie politique libanaise», a ensuite réagi le chef du bloc parlementaire et numéro 2 du mouvement décapité Hezbollah, Mohammed Raad, dénonçant une «ingérence flagrante dans la souveraineté du Liban».
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