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Khamenei : «si les États-Unis violent notre sécurité, nous réagirons»

(Rome, Paris, 07 février 2025). Ali Khamenei hausse à nouveau le ton contre Washington. «Si les États-Unis violent la sécurité de l’Iran, nous répondrons sans la moindre hésitation», a averti le guide suprême dans son discours aux commandants de l’armée de l’air et des forces de défense aérienne à Téhéran. Une mise en garde qui semble viser directement Donald Trump, suite aux déclarations du président américain sur un possible nouvel accord avec Téhéran, écrit Marina Palumbo dans le journal «La Stampa».

Trump, ces derniers jours, avait affirmé vouloir négocier un «accord de paix nucléaire vérifiable» tout en relançant la politique de «pression maximale» sur l’Iran. «J’aimerais conclure un grand accord», a-t-il déclaré aux journalistes. Mais Khamenei a opposé une fin de non-recevoir. «Négocier avec les États-Unis n’est ni intelligent, ni judicieux, et n’est pas honorable», a-t-il répété.

Le guide suprême a rappelé l’exemple de l’accord nucléaire conclu en 2015, (entre l’Iran et les pays de l’E3, France, Allemagne, Royaume-Uni) ainsi que les Etats-Unis, la Russie et la Chine), dont Trump s’est retiré en 2018, en rétablissant des sanctions ayant sévèrement affecté l’économie iranienne. «Nous avons négocié pendant deux ans, fait des concessions. «Puis, celui qui était en charge de l’accord l’a déchiré», a dénoncé le Guide Khamenei, sans toutefois mentionner directement l’ancien président américain.

Le dirigeant iranien a ensuite réagi à la proposition controversée de Trump visant à transférer de force les habitants de Gaza vers les pays arabes voisins. «Les Américains redessinent la carte du monde sur le papier. Mais ce n’est qu’une illusion, car cela repose sur aucune réalité», a-t-il martelé.

Téhéran a toujours insisté que son programme nucléaire était uniquement destiné à des fins pacifiques et nié toute intention de développer des armes atomiques. Dans ce contexte, le département américain du Trésor a récemment annoncé des sanctions financières à l’encontre d’un réseau international «facilitant l’expédition de millions de barils de pétrole brut iranien d’une valeur de plusieurs centaines de millions de dollars vers la Chine».

Rappelons qu’après le retrait unilatéral des Etats-Unis, l’Iran est revenu sur ses engagements. Toutes les tentatives pour raviver l’accord ont échoué ces dernières années.

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