(Rome, Paris, 15 janvier 2025). Des heures frénétiques, d’attente et d’angoisse. Mais désormais, de nombreux parties considèrent l’accord comme acquis : plus d’un an après le début du conflit et la fin de la seule trêve en vigueur jusqu’à présent, un cessez-le-feu sera en vigueur dans la bande de Gaza. L’accord prévoit une première phase de suspension des hostilités d’une durée de 42 jours. Toutefois, une deuxième phase, encore plus longue, pourrait être envisagée grâce à de nouveaux cycles de négociations prévues à Doha dans les prochains jours, rapporte le média «Inside Over».
L’échange d’otages et de détenus
La partie la plus importante de l’accord est évidemment liée à la libération des personnes retenues captives depuis le 7 octobre 2023, date des attaques du Hamas sur le territoire israélien. Selon des sources gouvernementales américaines, l’accord conclu grâce à la médiation du Qatar, prévoit la libération de 33 otages israéliens en échange de la libération d’au moins un millier de prisonniers palestiniens. Il devrait commencer, comme l’ont souligné les sources de Washington à l’agence Reuters, par la libération de trois ou cinq soldats israéliens capturés le jour où a commencé la guerre la plus sanglante qu’ait connue le Moyen-Orient ces derniers temps. Simultanément, entre 30 et 50 détenus seraient libérés des prisons israéliennes pour chaque civil relâché par le Hamas. Si tout se confirme, ce processus continuera ainsi jour par jour, jusqu’à atteindre le nombre d’otages et de prisonniers convenu.
Le nœud de la présence israélienne dans la bande de Gaza
L’accord de cessez-le-feu était en effet prêt dès dimanche, ont déclaré des responsables de l’administration Biden. L’annonce a été retardée de quelques jours en raison des détails liés au retrait israélien de la Bande de Gaza. Des sources égyptiennes ont évoqué la possibilité, prévue dans l’accord, d’une présence temporaire de troupes de Tsahal le long des couloirs de Netzarim et de Philadelphie. Le premier est situé au centre de la Bande, le second dans la zone sud limitrophe de l’Égypte.
Cependant, le gouvernement israélien a mentionné ces derniers jours la création d’une zone tampon d’au moins 1,5 kilomètre de profondeur autour de toutes les contours de la bande de Gaza. Au cours des dernières heures, des retraits partiels ont été observés dans la ville de Gaza et à Rafah, une ville du district sud. Il reste incertain si, durant les 42 jours de trêve, Israël maintiendra ou non des troupes dans les principales zones de combat. Ce qui est certain, en revanche, c’est que les civils palestiniens seront autorisés à retourner dans la ville de Gaza et dans les districts nord, d’où ils ont été évacués au cours des premières semaines du conflit.
L’annonce de Trump et l’incertitude quant au calendrier
Reste à savoir quand la trêve entrera en vigueur. Axios a rapporté que le cessez-le-feu pourrait être approuvé dans les 24 heures suivant son annonce, tandis que la chaine Al-Jazeera parle plutôt d’une attente de deux à trois jours. Depuis Tel-Aviv, les médias locaux rapportent que le gouvernement de Netanyahu devrait se réunir dans les prochaines heures ou au plus tard jeudi matin pour donner so feu vert définitif. Entre-temps, le président élu Donald Trump a également fait entendre sa voix sur son réseau social : «Nous avons de bonnes nouvelles pour tous les otages au Moyen-Orient», a écrit le locataire de la Maison Blanche. «Ils seront tous libérés bientôt. Merci», a-t-il ajouté.